Sofia Boutella, consacrée à New York
Les femmes algériennes sont vraiment à l’honneur ces dernières semaines. Après la reconnaissance internationale obtenue par la gymnaste Kaylia Nemour aux Jeux Olympiques de Paris, le parcours royal de la boxeuse Imène Khelif, suivi d’une entrée par la grande porte dane le monde de la mode et de la haure couture, le weekend dernier, c’est l’actrice et danseuse Sofia Boutella qui a reçu dans la ville qui ne dort jamais, au coeur de Manhattan, le fameux “Trophée des Arts” de l’Alliance New York” anciennement “French Institute-Alliance Française “. À noter que quadragénaire a trois films à son compteur depuis le début de l’année : Argylle , réalisé par Matthew Vaughn. Rebel Moon de Zack Snyder et The Killer’s Game, signé J.J. Perry.
La fille du talentueux chanteur et compositeur Safy Boutella et de l”architecte Samia Bouella, a été récompensée pour sa belle saison 2024 au cours d’un gala qui a réuni un aréopage d’artistes et de peronnalités des arts représentant l’Europe et et les États Unis. À l’instar du réputé chef Daniel Boulud, de l’acteur Jean Reno, des designers Paloma Picasso et Anne Fontaine, de la romancière Anne Berest, des artistes Prune Noury, Andres Serrano et Elizabeth Colomba, de, l’un des plus grands marchands d’art de New York voire de la première cheffe américaine triplement étoilée, Dominique Crenn.
Dans son dicours de remerciements a destination des organisateurs de l’événement, Sofia Boutella a fait un discours somptueux, dans un américain délicieux, pour décrire un parcours exceptionnel réalisé sur trois continents. D’abord en Algérie, son pays de naissance et de coeu,r où tout a commencé, puis en France, où elle a grandi et confirmé ses multiples talents, après que ses parents, également artistes,ont été contraints à l’exil durant ce qu’on appelé la decennis noire. Enfin, les Etats-Unis où elle a réussi le tour de force de se faire remarquer au point de voir Hollywood lui tendre les bras et lui permettre de trouver une place dans les blockbusters les plus fameux.
Sofia a rappelé qu’elle a grandi au sein d’une famille « très libérale, intellectuelle et créative » qui n’a eu de cesse de lui inculquer le goût de la curiosité et l’amour de la liberté”. De son second chapitre vécu dans l’Hexagone, elle retient l’ouverture pour elle des champs du possible. Ce qui lui a permis de plonger avec délice, malgré une adaptation difficile dans un noveau monde, mais aussi beaucoup de travail dans des disciplines aussi diverses que le jazz, le hip hop, le théâtre et le cinéma. “Mon second chapitre; dit elle, est mon adolescence en France ».
Puis, l’Amérique a été comme la cerise sur le gâteau. New York et Hollywood lui ont fait comprendre que le ciel serait sa seule limite. « J’ai rencontré Madonna et dansé dans le monde entier avec elle pendant dix ans. J’étais un garçon manqué et c’est (Madonna) qui m’offre mes premières chaussures à talon. L’Amérique m’a apporté la liberté ultime, celle de pouvoir être qui je veux, sans limite »
En réponse au discours émouvant, dit si élégamment par la star du jour, l’organisatrice de l’événement, Tatyana Franck a dressé à ses prestigieux invités un beau portrait de l’actrice algérienne: ” Sofia Boutella correspond parfaitement à l’esprit de L’Alliance New York, connue encore récemment sous le nom de French Institute-Alliance Française. Sofia représente la langue française, l’Afrique, l’Europe, et un dialogue artistique universel, le même que celui que nous nous efforçons de mettre en avant à travers notre école, nos festivals, rencontres et événements. Sa vie nous inspire tous». Pour mémoire, depuis ses débuts 2002 , Sofia Boutella a tourné dans 22 longs métrages dont 12 aux Etats-Unis, cinq en France et deux en Angleterre.
@Fayçal CHEHAT
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