Lamia Guiga,la nouvelle boss du cinéma tunisien

La Tunisie a confié  à Lamia Belkaïed Guiga, la direction du Centre national du cinéma et de l’image (CNCI) pour les prochaine années. Le décret de cette nomination a été publié il y a une semaine dans le Journal officiel de la République tunisienne. Cette promotion est doublement légitime. D’abord en raison du parcours de la native entièrement consacré au 7e art en particulier et à l’image en général .Ensuite elle vient confirmer le rôle décisif joué par les femmes dans tous les rouages du cinéma dans ce pays du Maghreb.

Lamia Belkaïed Guiga, drectrice de l’école, entourée des membres élus du #Conseilscientifique de #ESAC (Page officielle Facebook)

En effet, Lamia Guiga est titulaire d’un doctorat en scène en sciences de l’information et de la communication de l’Université Paris II Assas-Panthéon. Ses recherches ayant porté sur  l’histoire du cinéma et l’analyse filmique  et son dernier poste a consisté à diriger  un master à l’École supérieure de l’Audiovisuel et du Cinéma (Université de Carthage). Tout en étant aussi une  critique avisée  pour le compte des rubriques cinéma de  nombreux magazines spécialisés.

Photo (Page officielle Facebook de Lamia Belkaïed Guiga)

Par ailleurs, elle a durant de longues années participé à la gestion et  au développement du Festival Les journées du Cinéma Carthage (JCC) comme responsable des sections courts métrages et de Carthage Ciné Promesses (2016) avant d’en devenir directrice artistique puis déléguée générale en 2017.  Sur le plan international, la Tunisienne a été à maintes  reprises choisie comme jurée dans les festivals européens les plus réputés.

Mais il faut reconnaître que sa plus importante expertive professionnelle, elle l’a acquise et développée  à la tête du JCC qui est sans doute aucun l’un des deux ou trois événements cinématographiques les plus prestigieux du continent noir. Sa nouvelle nomination est aussi une bonne nouvelle pour cinéma africain en particulier et ce qu’on appelle aussi les cinémas du sud tant sa sensibilité est forte concernant l’avenir de ces derniers.

C’est ce qu’elle avait exprimé dès 2018 dans un bel entretien paru  dans les colonnes du magazine Images Francophones :  “Carthage, confiait-elle est le seul festival qui crée ce lien entre la culture arabe du Maghreb, du proche Orient et de l’Afrique. Le festival de Carthage est un phénomène unique où les cinéphiles sont présents dans toutes les projections. Les JCC ont toujours défendu le cinéma d’auteurs, les cinéastes indépendants. C’est un festival réellement militant qui a toujours aidé les réalisateurs à faire des films et les distribuer. Ce festival n’a jamais raté son rendez-vous (biennal, puis désormais annuel). Ce festival spécial est une rampe de lancement des films et des réalisateurs, sans prétention à l’international sauf pour promouvoir les films de qualité et à l’international. C’est un festival du sud certes mais tri-continental, avec une ouverture sur les cinématographies qui nous ressemblent (Amérique latine, et les réseaux des professionnels du Sud.”

En poursuivant son activité au plus haut niveau, Lamia Belkaied Guiga  vient aussi confirmer, si besoin en était, la place importante occupée par les femmes dans le développement du cinéma tunisien notamment dans la réalisation avec  une remarquable expertise. les exemples n’ont pas manqué ces dernières années avec de formidables succès internationaux.

@Fayçal CHEHAT

 

 

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