Nous  n’allons pas revenir sur  le triomphe  incroyable de  la gymnaste Kaylia Nemour aux Jeux Olympiques de Paris qui avait vu, le 4 août dernier dans l’écrin de l’Arena Bercy,  la native de Beaumont-Avoine  offrir à l’Algérie, le pays d’origine de son papa,  dont elle avait pris la nationalité en 2022, la première  médaille d’or olympique de son histoire. Devenant ainsi la première non américaine, non européenne et non asiatique à réaliser une telle performance dans un discipline qui tient plus de la haute couture que de l’artisanat.

Son sacre parisien avait frappé l’imagination de ses fans algériens tellement fiers d’avoir vu lors de la cérémonie de remise du titre le drapeau de leur pays flotter plus haut que celui des Etats-Unis (2èmes ) et de la Chine (troisième).Et bien sûr, Kayla a vite compris que sa vie allait être totalement  bouleversée.

En  devenant  à dix-sept ans  seulement une des taulières  de la discpline au niveau mondial, elle à l’évidence été libérée mentalement après l’aboutissement de son premier rêve. Comme elle le reconnait dans les médias :  « Ma première pensée là, c’est que j’avais réussi, que je l’avais fait. C’était un vrai soulagement, a-t-elle confié ce weekend dans les colonnes d’Ouest France, le  quotidien français au plus grand tirage hexagonal, comme si un poids s’était enlevé de moi. Je ne me rends pas encore compte aujourd’hui, il faut peut-être attendre encore quelques années pour ça… » 

La championne d’Afrique et du monde arabe se rend compte aussi  qu’elle a passé un cap au niveau de la notoriété internationale. Quelques jours après les JO, son compte Instagram est passé de 80 000 à 350 000 followers. Aujourd’hui, tout le monde la veux, tout le monde l’attend, en compétition bien sûr, mais aussi en dehors. Sportive puissante et  jeune femme lumineuse et souriante, sa vie s’est enrichie d’autres activités. Ce qui ne lui déplait pas.

Unes dans les magazines, invitations sur les plateaux des télévisions, propostions contractuelles de partenaires économiques etc. Cela agrémente sa vie. Et cela lui plaît,comme elle l’affirme dans les colonnes du même  média:  « La différence, c’est que j’ai quelques extras en dehors de la gym : je vais faire des shootings photos, je vais à la télé, je suis invitée à des évènements… Mais j’ai toujours rêvé de côtoyer ce monde-là, c’est-à-dire le milieu de la mode, de la beauté, du lifestyle, j’adore ça »,

Mais  autour d’elle, sa famille, ses entraîneurs  n’ont jamais crains une déperdition  de l’athlète. Kaylia est réputée aussi pour son professionnalisme. La triple vainqueure de la Coupe du monde a repris le chemin des salles d’entraînement et de la compétition, avec la même rigueur, la même passion et les mêmes résultats positifs. Dans une vidéo d’un entraînement posé sur Tik Tok, elle commente avec enthousiasme son état de forme en lançant après un excercice réussi sur la poutre  : « Je suis assez à l’aise en poutre ” puis sur  les barres asymétriques  “ J’aime bien faire ça, je me sens voler entre les barres ! »

Un retour marqué notamment par  deux grosses prestations  à la hauteur de son nouveau statut.  Une victoire d’abord  le 6 novembre au  Mémorial Arthur Gander en Suisse, là même où elle vait fini troisième en 2023. Puis une deuxième place  trois jours plus tard à Zurich en duo avec le Suisse Christian Baumannau  dans la prestigueuse Swiss-Cup qui réunit chaque début de saison le gratin mondial de la discipline.

Deux autres  bonnes  nouvelles pourraient bientôt  tomber  réjouir  Kaylia Nemour et la conforter dans son choix de porter les couleurs de l’Algérie Ce  pays où elle devenue une intouchable icône. Sa maman, Stéphanie, aurait demandé la  nationalité algérienne  alors que  sa jeune soeur, Elina, championne de France avec son club dans sa catégorie (11 ans et +) , devrait  la rejoindre en sélection nationale. Une information partagée avec la presse algérienne par Mustapha Berraf, ancien président du Comité olympique algérien et actuel président de l’Association des Comités Olympiques Africains (ACNOA). À suivre.

@Fayçal CHEHAT