Ons Jabeur, Melbourne en ligne de mire
Pour Ons Jabeur, la légende vivante du tennis arabe et africain, tous genres confondus, on peut dire que l’année 2024 est à oublier, si on doit la comparer aux deux saisons précédentes, tant elle a été handicapée à force de blessures et de contretemps mutiples. Cependant, cette fois la native de Ksar Hellal a été plus raisonnable et à tenu à prendre son temps afin de soigner tous ses bobos et revenir très bientôt à son meilleur niveau. Celui qu’elle avait lorsqu’elle occupait le Top 3 et le Top 5 mondial.
La sémillante joueuse entraînée par Issam Jelali ne cesse de le répéter quand les micros se tendent devant elle : « Je suis prête, très motivée et honnêtement, j’ai faim de jouer des matches. Je pense que 2025 va être une année incroyable.Ces dernières années ont été difficiles sur le circuit, donc souffler pendant quelques mois a été vraiment génial et j’ai hâte de revenir en Australie.
Cela tombe très bien, puisque le rendez-vous annuel de l’Open d’Australie est l’un des deux tournois du Grand Chelem avec Roland Garrs ( quart de finale) où elle n’a pas encore connu le bonheur qu’offre une place dans le dernier carré. Car, rappelons-le, Roland Garros ( quart de finale, 2023 ), Wimbledon (finales, 2022 et 2023) et l’US Open (finale, 2022) lui ont souri ces dernières années.
Mais attention, si Ons Jabeur est une incroyable battante, une ambitieuse méritante, une travailleuse résiliente, elle est aussi une réaliste et elle sait que la pente qu’elle s’apprête à remonter est très raide. Et pour cause, alors que l’année 2024 va clore ses portes. Ons Jabeur est tombée à la 42e place avec 1226 points, très loin des 9416 points cumulés par la leader actuelle du classement féminin, la Bélarusse Aryna Sabalenka .
Le vrai coup dur qui l’a contrainte à arrêter la compétition le 16 septembre, suite à sa blessure à l’épaule au tournoi de Toronto, a fait qu’elle a laissé filer ses principales concurentes. Pour mériter de retrouver le top 10, il lui faudra donc atteindre au moins les 3300 points.
Une mission qu’elle pourra réussir si elle fait un bon parcours lors de l’Open d’Australie, sa première sortie officielle, qui se tiendra du 12 et 25 janvier et si elle enchaîne une autre belle performance aux Emirats arabes unis, en l’occurrence sur les courts de la WTA 500 Mubadala Abu Dhabi Open.
C’st d’ailleurs dans cette région du Moyen Orient, à Ryad, Arabie Saoudite, un pays où sa popularité, notamment auprès des femmes, est incroyable et où elle s’était déplacée pour suivre la finale WTA, qu’elle a longuement évoqué sa période noire, ansi que les moyens qu’elle s’est donnés pour retrouver le très haut niveau de performance.
À Ryad, la Tunisienne a tenu à préciser qu’elle sera la première suportrice de son amie ( et adversaire par ailleurs) la Bélarus Aryna Sabalenka, numéro un mondial qui disputera le titre face à la Polonaise Iga Swiatek la deuxième du classement WTA.
Un discours très optimiste reproduit dans les colonnes du quotidien numérique saoudien Arabnews.com : « Je suis très heureuse d’être à Riyad, la finale de la WTA se déroule ici. Je pense que c’est une excellente chose pour le sport féminin mondial et pour le sport féminin arabe également. C’est le plus grand événement qui ait jamais eu lieu pour les femmes en Arabie saoudite. C’est une étape incroyable. Je ne suis pas très contente de ne pas jouer, mais en même temps, je suis heureuse d’être ici pour tout voir. Ce sera ma motivation pour me qualifier pour l’année prochaine.
Avant d’ajouter concernant la façon dont elle s’est prise pour remettre son corps dans la meilleure forme possible : « J’ai eu le temps de reposer mon épaule, je me sens beaucoup mieux qu’avant. Cela m’a également permis de récupérer mentalement. Ces dernières années ont été difficiles sur le circuit, donc souffler pendant quelques mois a été vraiment génial et j’ai hâte de revenir en Australie J’ai écouté mon corps, c’est sûr. J’aurais dû faire ça avant. Mais en tant que joueuse de tennis professionnelle, en tant qu’athlète, on essaie toujours de se pousser à faire plus. »« Je suis prête, très motivée et honnêtement, j’ai faim de jouer des matchs. Je pense que 2025 va être une année incroyable”. Les Tunisiens et les Tunisiennes vont attendre avec impatience le retour aux affaires de celle qu’ils ont décrété avec une authentique émotion comme leur “ministre du bonheur”.
@Fayçal CHEHAT
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