Amira Ghenim ( crédite photo page officielle Facebook de l'auteure)

Amira Ghenim,Prix de la littérature arabe2024

La Tunisienne Amira Ghenim a été récompensée du Prix de la Littérature arabe 2024 pour son roman intitulé “Le désastre de la maison des notables ” paru aux éditions  Philippe Rey  et traduit de l’arabe  par Souad Labbize.

Le jury était composé  de Pierre Leroy,  de l’écrivain marocain Mahi Binebine, du chroniqueur Nicolas Carreau, du  traducteur Gilles Gauthier, de la  journaliste Houda Ibrahim, du romancier libanais  Alexandre Najjar. de Mustapha Bouhayati, responsable de la communication stratégique de Brunswick Arts et de la Libraire  Nathalie Sfer.

Pour mémoire ce prix est décerné par la Fondation Jean-Luc Lagardère et l’Institut du monde arabe (IMA). La native de Sousse  succède ainsi  au palmarès  à l’écrivain irakien Feurat Alani, lauréat en 2023 pour Je me souviens de Falloujah (JC Lattès)” (JC Lattès).Ce Prix, doté de 10 000 euros, récompense  une oeuvre littéraire arabe écrite ou traduite en français.

L’histoire narrée avec une fluidité impressionnante, malgré la multiplicité des personnages, s’inspire  de la figure historique  Tahar Haddad, un réformateur tunisien du début du 20ème siècle ( (1899-1935), connu aussi  pour son engagement en faveur de l’émancipation des femmes.

Honni à l’époque par la société  bien pensante et conservatrice, on reconnait aujourd’hui à cette personnalité charismatique  le fait que la Tunisie  lui doit le Code du statut personnel, très favorable aux femmes, qui avait été in fine adopté  par le président Habib Bourguiba dès l’indépendance,en 1957.  Une révoluton très en avance sur tous les pays  arabes et musulmans

Le jury était composé  de Pierre Leroy,  de l’écrivain marocain Mahi Binebine, du chroniqueur Nicolas Carreau, du  traducteur Gilles Gauthier, de la  journaliste Houda Ibrahim et du romancier libanais Alexandre Najjar. Mustapha BouhayatiGilles Gauthier et Nathalie Sfeir.

 

L’administrateur  de la Fondation Lagardère, Pierre Leroy, a commenté les raisons du succès de l’écrivaine âgée de 46 ans en ses termes :” C’est un roman intense entremêlant intrigue familiale et grande Histoire, qui dessine le portrait complexe et tout en nuances d’une Tunisie en pleine mutation”. Il a également loué la plume unique de l’autrice qui, grâce à un procédé narratif élaboré, a su donner naissance à une œuvre puissante portée par une nouvelle collection dédiée à la littérature arabophone du Maghreb.

” Le désastre de la maison des notables” est le quatrième roman de la Tunisienne après notamment les parutions de  “Le dossier jaune (2019) et “Terre ardente “(2024) qui ne sont pas encore traduits en français. La trame narrative qui se  déroule sur une période d’un demi siècle. est un formidable plongeon dans l’histoire de la Tunisie à travers la vie chamboulée par une ” information scandaleuse ” de deux familles bourgeoises aux valeurs diamétralement  opposées. L’occasion pour l’auteure de dessiner une fresque grandiose des  grandes transformations politiques et sociales du pays.

À noter que le roman d’Amira Ghenim est également en course pour le Prix Médicis du roman étranger qui récompense un texte caractérisé par la qualité de sa narration et l’orginlaité de son style.

 Référence « Le Désastre de la maison des notables », d’Amira Ghenim. Traduit de l’arabe (Tunisie) par Souad Labbize (éditions Philippe Rey et Barzakh, 496 p., 25 €).

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