Rachida Brakni : « Je suis devenue un sumbole malgré moi… »

À l’occasion de la sortie le 6 mars prochain  de  son roman “Kaddour” chez les  éditions Stock   inspiré de la vie de son père et écrit  après  son décès le 15 août 2020 durant la pandémie du Covid 19 ,  Rachida Dati, l’actrice, comédienne, metteuse en scène et même chanteuse, s’est confiée longuement  dans les colonnes de Paris Match.  “J’ai, dit-elle,  dressé son portrait pour donner de la chair et sortir de l’anonymat ces hommes déracinés réduits à leur condition d’ouvriers, tiraillés entre deux pays. Et avant tout, j’ai voulu rendre hommage à l’homme sans qui je ne serais pas la femme que je suis.  »

La native de Paris est passée par le Studio de Jean-Louis MartiBarbaz et le Conservatoire National Supérieur  d’art dramatique, la native de Paris, 47 ans depuis le 15 février, est aussi devenue pensionnaire à la Comédie-Française.

Rachid Brakni a joué dans “Houria ” nla formidable comédie dramatique mettant en scène des femmes algériennes lumineuses.

Sa filmographie compte une trentaine de rôles dans des films tels ne Couleur café, de Henri Duparc,  Chaos, de Coline Serreau, : L’Outremangeur, de Thierry Binisti, L’Enfant endormi, de Yasmine Kassari, Secret défense , de Philippe Haim. Ces trois derniers films sont : Soeurs  de Yamina Benguigui (2019), La Cour des miracles, de Hakim Zouhani et Carine May, Houria de Mounia Meddour. La compagne de l’ancien attaquant de Manchester United  reconverti en acteur et chanteur de talent,  a en outre  tenu des rôles importants dans 17 pièces  de théâtre entre 1997 et 2029.

« Je n’avais pas les codes, je suis arrivée dans le théâtre par hasard, je rêvais d’être avocate ; je n’y étais allée que dans la perspective de mes futures plaidoiries. J’ai alors eu la révélation de la beauté de la langue et destextes qui continuent de résonner bien au-delà de leur époque. Mais je ne m’étais jamais posé la question de la représentativité, car je n’allais pas au théâtre ou au cinéma. Je ne m’étais donc pas aperçue que personne n’avait ma tête dans les pièces et les films, je pensais naïvement que seuls le travail et le talent comptaient…

J’ai essuyé tous les plâtres sans m’y attendre – j’ai été la première femme d’origine arabe à entrer à la Comédie-Française, à obtenir un César, puis un Molière, ou à devenir égérie L’Oréal.Je suis devenue un symbole malgré moi.À la sortie de Chaos, de Coline Serreau,la frontière entre l’artistique et le personnel s’est retrouvée totalement gommée : aux yeux de beaucoup, j’étais cette jeune fille mariée de force et devant s’enfuir… »

 (Extrait d’un entretien accordé au magazine hebdomadaire français Paris -Match daté du 29 février 2024)

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