Marlène Jobert: ” ll y a dans cette époque, un plaisir de la haine qui m’effraie”

Marlène Jobert a été durant un quart de siècle, à cheval  entre les années 60 et 90, l’une des actrices préférées du cinéma français. En tournant une trenaire de longs métrages avec quelques uns des plus grands réalisateurs tels que Yves Boisset Michel Audiar, Maurice Pialat, Louis Malle, Yves Boisset et bie d’autres.

Sa personnalité comme actrice était une sorte d’alchimie,mélange  d’une beauté douce, d’un talent incontestable, d’une humanité et d’une accessibilité que le grand public, femmes et hommes confondus, ont beaucoup apprécié.

Marlène Jobert en compagnie  d’Eva, l’une de ses jumelles (photo page Facebook officielle )

Puis, un jour, lassée sans doute des feux d’artifice  du 7e art, la native d’Alger  tourna le dos aux caméras  et à la scène avant que ne sonne la cinquantaine pour se lancer  dans une autre aventure: l’écriture. Un art où l’exposition est souvent beaucoup moins tapageuse mais qui exige  tout autant sinon plus  de talent,de travail, de créativité  et d’abnégation. Marlène Jobert est devenue en quelques années une des stars de la littérature  et contes pour enfants ave plus de 20  albums vendus. De cette “ombre” voulue, elle ne sort  que lorsqu’elle est invitée à parler  de sa deuxième vie de créatrice prolifique au service de l’enfance et de la jeunesse commencée il y 35 ans.

#MeToo. est incontestablement une grande avancée. J’ai eu la chance de n’avoir jamais été importunée par des metteurs en scène, même à mes débuts. J’imagine sans peine la rancoeur sourde qui ronge les victimes et brise leur vie. J’ai connu Géard Depardieu pour son premier grand rôle au cinéma dans”Pas si méchant que ça” de Claude Goretta et il n’a jamais eu le moindre geste déplacé vis-à-vis de qui que ce soit durant le tournage.                                                                                                                      ” Est-ce la disparition de son fils qui l’aurait transformé et détruit à ce point ? Je ne sais pas. On ne se remet jamais de la perte d’un enfant. Je n’excuse pas ses comportements intolérables, mais j’essaie juste de comprendre. Faut-il se prononcer sansessayer d’en savoi un peu plus sur ceuxque l’on condamne? On a etndance à juger et à dénoncer trop vite et, aprfois, pour se mettre en valeur. Quel plaisir peut-on trouver à s’acharner sur quelqu’un ? Il y a, dans cette époque, un plaisir de la haine qui m’effraie et m’attiste terriblement.”

(Extrait d’un entretien publié dans les colonnes de l’hebdomadaire français Paris Match daté du 4 avril 2024).

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