Giulia Blasi: “Les femmes piégées sur la base de l’esthétique”
Auteure d’un dernier roman intitulé “Brutta“, “La Moche” en français, l’auteure italienne Giulia Blasi, pousuit son oeuvre féministe. Cette fois elle s’attaque au thème de la beauté du corps féminin qui devient, contrairement aux hommes, et à cause de de la société, un fardeau dès l’enfance et ne cesse jamais de l’être. Selon la native de Pordenone, 49 ans, pour s’en sortir, il faut que les femmes admettent que leurs corps leur appartient . Qu’il soit beau, moche, mince, gros ou désarticulé… Elles ne doivent pas tenir compte de ce que pense cette société de leur corps.
” Le fait est toujours que le corps vient avant vous, donc le beau corps est regardé mais vous n’êtes pas vu comme une personne, vous êtes déshumanisée ou attaquée parce que vous êtes belle. Les gens déversent sur vous leur désir frustré, vous insultent et vous attaquent à propos de la moralité perçue. Les belles femmes doivent souvent beaucoup travailler pour prouver qu’elles sont bonnes. C’est comme si les deux choses, dans la tête des gens, s’excluaient mutuellement. Donc il y a toujours une grande surprise si l’on est belle et aussi capable de faire de grandes choses…”.
Extrait de l’interview accordé au magazine italien fanpage – https://www.fanpage.it/- 30 décembre 2021)
“Brutta” est paru aux éditions Rizzoli (2021).
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