Chili : les promesses faites par Boric aux femmes
Les femmes ont joué un rôle essentiel, mieux, décisif, dans la victoire le 16 décembre dernier du candidat de la gauche, Gabriel Boric, à la présidence de la république du Chili au détriment du représentant de la droite conservatrice pour ne pas dire l’extrême droite, José Antonio Kast. Le vainqueur du scrutin n’avait d’ailleurs pas tardé à remercier l’électorat féminin avant même que des études chiffrées et détaillées viennent conforter cette sensation: ” « Merci aux femmes du pays, qui se sont organisées dans tout le Chili pour défendre les droits qui leur ont été si difficiles à réaliser”. On sait déjà que les femmes ont été plus nombreuses à voter et à donner leur bulletin au très jeune (35 ans) président. Lequel a promis de former en mars un gouvernement cent pour cent mixte.
Une femme en particulier, Izkia Siches (photo en première page) directrice de campagne de Boric, médecin de son état, 35 ans, présidente du syndical Medical College, a fait un travail colossal. Profitant de sa renommé grandissante forgée pendant la pandémie, elle a même quitté son travail pour mettre sa crédibilité et sa compétence au service du candidat et défendre son programme particulièrement dans la région nord.
Avec notamment ce slogan en faveur du droit à l’avortement qui vaut mieux qu’un discours : « L’éducation sexuelle pour décider, les contraceptifs pour ne pas avorter, l’avortement légal pour ne pas mourir“. Le gouvernement promet aussu de plancher sur la création d’un projet de loi pour un modèle « d’éducation sexuelle globale, inclusive et non sexiste » et d’ une loi globale sur la violence de genre qui offrira les outils juridiques pour « l’éradication, l’enquête, la punition et la réparation de la violence » et renforcer le ministère de la Femme et du Genre.
L’autre grosse promesse de Boric est la création de 500 000 nouveaux jobs durables pour les femmes au cours de sa mandature de quatre ans afin de retrouver les niveaux d’emploi d’avant la pandémie. En face, le conservateur promettait au contraire un recul inquiétant sur les acquis des années Bachelet. Comment ? En abrogant paer exemple la loi sur l’avortement pour trois causes en vigueur – vie en danger de la mère, infaisabilité fœtale et viol – et en annonçant la suppression du ministère de la Femme. Il
@Méditerranéennes
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