Tunisie : prison ferme pour le député harceleur sexuel
Le 12 novembre dernier on a assisté à une grande première en Tunisie en matière de lutte contre le harcèlement et la violence faite aux femmes. En effet, accusé d’avoir harcelé sexuellement une lycéenne, Zoubair Makhlouf, un député tunisien indépendant, a été condamné à un an de prison ferme. L’affaire remonte à octobre 2019 quand il a été photographié à Nabeul en train de se masturber dans sa voiture.
Les photos accablantes prises par sa victime elle même avaient été postées sur les réseaux sociaux . Ce qui avait déclenché un tsunami de témoignages de victimes de harcèlement et d’agressions sexuelles sous la bannière du hastag #EnaZeda l’équivalent du #Metoo lancé il y a quatre ans aux Etats-Unis.
La condamnation prononcée par le tribunal de Nabeul a été saluée comme il se doit par l’association de défense des droits des femmes. Aswat Nissa (” Voix de femmes”) qui a publié un communiqué dans lequel elle a estimé que : «cette décision judiciaire historique est l’aboutissement de deux années de lutte dans cette affaire. Cette condamnation représente un triomphe pour le mouvement féministe en Tunisie et pour toutes les survivantes et survivants de la violence basée sur le genre, puisqu’elle met un terme à la culture d’impunité”.
A noter que le groupe Facebook EnaZeda compte plus de 40 000 membres.
@Méditerranéennes
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