Sáenz de Urturi : “les personnages sont la famille que l’on aurait aimé avoir et que l’on crée.”

En Espagne, l’écrivaine García Sáenz de Urturi  est une immense star de la littérature Elle est en tout cas celle qui vend le plus grand nombre d’exemplaires; Et chacun des romans de cette spécialiste du polar est un évènement. Son dernier roman,; El ángel de la ciudad ( l’ange de la ville), pourra tenter se rapprocher de  3 millions d’exemplaires  vendus  dans le monde  de l’opus “El silencio de la ciudad blanca“.

Avec pour étendard  son personnage essentiel l’inspeceur-profiler qui se présente ainsi:  ” Je suis Unai López de Ayala, profileur à la brigade criminelle de Vitoria-Gasteiz. Tout le monde m’appelle Kraken. Je souffre d’une aphasie de Broca depuis qu’un tueur en série m’a logé une balle dans le cerveau. Je suis toujours incapable de parler, hormis parfois une sorte de croassement quand je n’ai pas le choix…” Dans une interview publiée par El-Mundo, la native de Vitoria-Gasteiz, Pays Basque, évoque le processus de la création des personnages.

 

« On dit que les amis sont la famille que l’on choisit, a confié Sáenz de Urturi,  et je crois que les personnages sont la famille que l’on aurait aimé avoir et que l’on crée. Vous vous entourez de ces mentors de vie, créant un environnement imaginaire bien réel, car vous passez de nombreuses heures avec eux, regardant la vie à travers leurs yeux. Vous assumez ce filtre, ou ces dioptries, la manière particulière que chacun a de faire face à tout conflit..

Anne Rice a déclaré que lorsqu’elle a créé Lestat pour Interview with the Vampire, elle ne pouvait jamais arrêter de voir à travers les yeux d’un homme de 400 ans, et qu’elle était à l’aise avec ce point de vue car cela lui donnait tellement de sagesse. La même chose m’est arrivée avec les personnages de longue durée de 10 000, 28 000 ans qui ont tout vu. Cela a été très bon pour moi dans la vie d’avoir ces points de vue alternatifs, c’est très utile pour moi de réfléchir à ce qu’ils feraient...”

( Extrait d’un entretien paru dans le quotidien espagnol “El-Mundo” du 8 avril 2023)

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