Rima Yussef: ” Je ne voulais pas copier la musique d’aujourd’hui”

C’est presque une évidence que de dire que le Liban est une terre de musique. Et les femmes musiciennes et chanteuses sont à l’avant garde et portent fort, haut et loin la voix de ce  pays dont le symbole est le cèdre.

À l’aube des années 2020, une pépite de 22 ans, Rima Yussef, a commencé  à grimper les monts de la notoriété  grâce à sa belle voix, ses remarquables textes et son talent de compositrice.Celle qui a fait huit ans d’études  en chant oriental au conservatoire avoue qu’elle savait dès l’âge de six ans qu’elle était destinée à devnir chanteuse.

 

Crédit photo :Universal Music Mena

Bien dans sa tête, solde dans ses bottes, Rima a rappelé à tous son projet artistique : “ Je ne suis pas en quête  de  la célébrité et je ne rêve pas d’accumuler les tubes. Je veux que ma carrière ait une visée, celle de chanter pour toucher les gens. Qu’une de mes chansons aide une personne à se sentir mieux, qu’elle améliore une journée, et je suis comblée. »

Rima Yussef, qui a vu le jour à Abidjan, Côte d’Tvoire a vécu successivement au Liban, aux Emirtas arabes unis avant de s’installer il y a un an en Arabie saoudite, explique  que ce qui la  distingue des musicien(ne)s de sa génération  c’est son envie de chercher ses références dans l’histoire de la musique arabe au ton classique.

Cette variété musicale que   les enfants du numérique ont tendance à considérer comme indigeste et “lourde”.  Le crooner  Abdelhalim  Hafez et sa compatriote la diva Oum Kalsoum, Sabah, Fayrouz et Warda furent ses premières références.  La reprise du titre d’Abdelhalim Hafez a fai plus de 5 millions de vues sur Youtube; un tromphe.

A noter qu’ à l’été  2023 la nouvelle promesse de la musique pop arabe publie   “Ahenu Ilayka” , une chanson écrite par Huzifa Arji  qui a  occupé la première place de  la Chart OLT. Trois ans plus tôt, alors que la pandémie du Covid-19  était à son zénith son titre  ” Maaleish ” est resté numéro un durant deux ans. Mots choisis.

C’était une époque où les gens aimaient entendre de la musique « lourde », qu’ils étaient capables d’absorber »  Mais aujourd’hui, nous sommes dans un environnement en évolution accélérée. Les gens veulent quelque chose qui les séduise instantanément.  Ils ne se soucient pas des paroles et des mélodies. Malheureusement, cela a affecté la qualité de la musique. Et moi, je ne voulais pas copier la musique d’aujourd’hui. Honnêtement, pour moi, si un artiste copie quelqu’un d’autre, cela veut dire qu’il n’a pas quelque chose qui le distingue…

« Je n’avais pas  une intention particulière de chanter en arabe classique. C’était vraiment par hasard. J’ai adoré entendre « Ohebuka Raghman *», mais je n’étais pas sûr que les gens l’accepteraient. Cela m’a rendu un peu nerveuse mais je voulais prendre le risque et je l’ai fait. J’ai été étonné par les retours positifs des gens. J’adore cette chanson parce qu’elle ressemblait à une transition.

Propos extraits d’un entretien accordé au quotidien soaudien Arabnews paru le 8 février 2024)

 

 

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