Leïla Kilani : “Le féminisme est dans l’air du temps, mais…”

Dans un dossier remarquable et passionnant, le dernier numéro du mensuel “Cahiers du Cinéma” a  posé huit questions à des dizaines de femmes travaillant dans tous les secteurs de l’industrie cinématographique. Une sorte  d’état des lieux des avancé, des  insuffisances et des résistances à la bataille menée par les femmes pour l’égalité des droits dans leurs professions respectives.

Le dossier est intitulé  “Paroles de cinéastes, actrices, scénaristes, chercheuses, activistes et critiques  au temps de #Metoo. Nous avons retenu quelques unes des  réponses données par Leïla Kilani  la réalisatrice  et scénariste marocaine dont le prochain ( et quatrième) film “Indivision” sortira en salle au printemps 2024.F.C 

 

Le féminisme est dans l’air du temps, ce qui est à la fois joyeux et dangereux, parce qu’il ne faut pas assécher le mot de sa substance. 

J’ai conscience de travailler souvent le thème de la jeune fille, de son corps et de ce qu’on en fait, et j’essaie de contrer l’orientalisme et l’hypersexualisation qui lui sont souvent associés. Dans Sur la planche (2012), j’ai exploré le paysage mutant de Tanger à travers les histoires de quatre travailleuses. Une nouvelle zone franche économique se dessinait, délocalisant les usines textiles dans un contexte d’ultralibéralisme.

Dans mon prochain ilm, Indivision, l’héroïne est une Shéhérazade 2.0, reine des réseaux sociaux emportée par une révolte qui rassemble les oiseaux et les hommes. Sa grand- mère est une matriarche, une Médée et un dictateur arabe à la fois ; et son père, un homme défait et vulnérable, à l’opposé des clichés masculins arabes.”

 ( Extraits de l’interview de la réalisatrice Leïla Kilani paru dans les colonnes du magazine français spécialisé “Les Cahiers du Cinéma)  du mois de février 2024)

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