Paloma Sánchez-Garnica: « Non, les femmes n’écrivent pas (que) pour les femmes « 

Paloma Sánchez-Garnica a été une bonne avocate avant de se consacrer pleinement à l’écriture. Et cette dernière le lui rend bien. Auteure convaincante de neuf roman depuis, son dernier titre  » Victoria », thriller poltique sur fond d’une histoire d’amour,vient d’être consacré du Prix Planeta 2024, l’une de plus prestigieuses récompenses de la littérature en Espagne.

Après avoir été finaliste en 2021 avec « Últimos Días à Berlin« . Un honneur qui, cerise sur le gâteau, rapporte un million d’euros. De quoi lui permettre de poursuivre, avec un esprit encore plus tranquille son sacerdoce en service de la création . »

C’est son deuxième sacre après le Prix Fernando Lara remporté en 2016  pour son texte intitulé  » Mon souvenir est plus fort que to oubli  »  ( Mi recuerdo es más fuerte que tu olvido)n (2016)n. Plus que son cas personnel, ce qui réjouit la native de Madrid c’est de voir les romancières de son pays rattraper leur »retard » au niveau des récompenses et donc de la reconnaissance de leurs multiples  talent. En effet si elles ne sont encore que 17 à avoir remporté le rix Planete en 73 éditions contre 56 hommes, la parité est atteinte si l’on ne tient compte que de la période des années 2000-2020.

À noter que le Prix Planeta est doté aussi richement que le Prix Nobel et il a sacré le meilleur roman parmi  1 070 titres  soumis au jury  dont 494 originairs d’Espagne, 246 envoyés de pays d’Amérique du Sud et 59 d’Amérique du Nord. La remise des prix se fait solennellement tous les 15 octobre  au Musée national d’art de Catalogne et  toujours sous l’édige du roi d’Espagne..

Cela l’empêche pas Paloma Sánchez-Garnica  §62 ans ) de griffer un peu, ceux, parmi les écrivains, qui osent dire que désormais il  est facile pour les autrices de réussir à vendre et à séduire parce qu’elles écrivent our les femmes en particulier.Lorsqu’il lui est demandé si elle a beaucoup souffert  du » paternalisme tout au long de sa  carrière, la réponse  de la récipendiaire dans les médias à l’avantage de la franchise.

 » Il y en a de moins en moins. Parce qu’il y a de plus en plus de femmes écrivains et aussi de plus en plus de femmes journalistes. Depuis 20 ans que je suis dans le monde de l’écriture, je pense qu’il y a eu une évolution. Par ailleurs, il existe une réalité incontestable : ce sont les femmes qui achètent le plus de livres, celles qui lisent le plus. Et nous, les auteures, vendons beaucoup.

« Mais un certain préjugé paternaliste persiste, comme l’idée selon laquelle les femmes écrivent pour les femmes. Si nous ne gagnions pas plus de prix par le passé « c‘est juste qu’avant, nous, les femmes, n’étions moins présentes Des auteures comme Carmen Martín Gaite, Carmen Laforet ou Ana María Matute ont fait exception et ont ouvert la voie. Nous, les écrivains, sommes arrivés, nous avons percé et nous vendons très bien, nous sommes très puissants et nous avons de nombreux lecteurs derrière nous. »

( Propos extraits de l’interview paru dans les colonnes du quaotidine madrilène El Mundi daté du 12 octobre 2024)

 

 

 

 

 

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