Oum Kalthoum, célébrée à Bourges et à Avignon

Le cinquantième anniversaire de la disparition d’Oum Kalthoum sera à nouveau célèbré sur la scène culturelle française. Cette fois, c’est au Printemps de Bourges ( 17 avril  )  et au 79e Festival d’Avignon ( 14 juillet ) que sera rendu l’hommage à la diva égyptienne qui avait marqué de son empreinte le 20e siècle.

À Bourges, quatre  chanteuses de la scène de la variété hexagonale , en l’occurence la française Camélia Jordana et l’Algérienne Souad Massi,  la Franco-Libanaise Natacha Atlas  et l’Egypienne Maryam Saleh, une figure marquante de la  scène alternative au pays des Pharaons, relèveront  ce défi qui consistera à revisiter le répertoire celle qui était surnommée  « L’Astre. de l’Orient « à travers une création musicale placée sous la direction maestro libanais Zeid Hamdan. Côté hommes, sont attendus  les rappeurs  aux origines  maghrébines  Danyl et  Rounhaa.

Dans sa présentation de son événement, le service communication du Printemps de Bourges  use de mots forts et émouvants  : » Le monde a besoin d’Oum Kalthoum. Elle n’a pas quitté les ondes et les cœurs du monde arabe mais il faut la faire entendre encore, cette femme à la voix plus forte qu’aucun homme en Égypte, cette icône qui, à sa mort en 1975, plongea dans le deuil des millions de fans qui n’avaient jamais  entendu une telle voix et qui avaient la certitude que personne ne la remplacerait jamais.Cinquante ans plus tard, le Printemps se fait arabe avec un hommage aussi respectueux qu’audacieux, aussi attentif à la légende qu’au présent des musiques du Proche et du Moyen-Orient » .

Concernant le Festival d’Avignon (  5-26 juillet), la création dédiée à Oum Kalthoum entre dans le cadre d’un projet  global qui célèbre  » la langue arabe sur les planches : théâtre, danse et musique. »Une langue de » lumière » et « de connaissance » face aux « marchands de haine ».

 

Comme l’a expliqué son directeur Tiago Rodrigues à l’Agence France presse (AFP) et  sur les résaux sociaux : « Langue de lumière, de dialogue, de connaissance et de transmission, l’arabe est souvent – dans un contexte polarisé à l’extrême – pris en otage par les marchands de violence et de haine qui l’assignent à des idées de fermeture et de repli sur soi, de fondamentalisme« , a estimé le directeur du festival depuis Avignon. « L’inviter, c’est choisir de faire face à la complexité politique plutôt que l’esquiver, de faire confiance à la capacité qu’ont les arts de créer des espaces de débat et de commun« , a-t-il ajouté. C’est aussi « célébrer » la « cinquième langue la plus parlée au monde, la deuxième en France« ,

Pour ce faire, douze spectacles ou événements en lien avec la langue ou la tradition arabe seront proposés : parmi les artistes, la Marocaine Bouchra Ouizguen (performance participative), le Libanais Ali Chahrour (danse, musique, théâtre), les Tunisiens Selma et Sofiane Ouissi (danse), le Marocain Radouan Mriziga (danse), la Franco-Irakienne Tamara Al-Saadi (théâtre), les Palestiniens Bashar Murkus et Khulood Basel (théâtre) ou encore le Syrien Wael Kadour (théâtre).

@Fayçal CHEHAT

 

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