L’actrice espagnole Imma Cuesta démarre le printemps en fanfare en étant l’une des têtes d’affiche  d’une comédie réjouissante  intitulée « Un funeral de locos« ,  » Un enterrement de fous »  réalisé par l’excellent Manuel Gómez Pereira  et qui sera dans les salles espagnoles à partir du 11 avril . Dans cette production, promise semble-t-il à un beau succès, la native de Valence fait partie d’un casting cinq étoiles .À l’image des acteurs Quim Gutiérrez et Antonio Resines.

Dans les mois qui vont suivre, la  sémillante quadragénaire (45 ans) est appelée à finaliser deux séries dont la saison 2 de « Berlin’ » pour le  compte de la plateforme Netflix et la première saison policière de « Si es martes, es asesino » commandée par Disney+.

Il faut dire que les séries  n’ont pas de secret pour elle qui est venue au cinéma après s’être fait la main dans un feuilleton de la télévision nationale « Amar en tiempos revueltos« . Une comédie musicale où elle tenait le rôle d’une buraliste dont le rêve le plus fou était de devenir chanteuse. L’exercice du feuilleton est difficile mais tellement formateur pour toute comédienne qui veut atteindre le sommet dans le 7e art.

Imma Cuesta (photo page officielle facebook)

Puis, il y eut « Águila Roja  » un rendez-vous quotidien qui attirait des millions de téléspectateurs. Pour Imma Cuesta  dont la carrière artistique avait débuté au théâtre –  un art qui  n’offre pas le même espace médiatique –  même si elle a tenu un rôle décisif durant quatre ans dans une comédie musicale intitulée dans la comédie musicale « Aujourd’hui je ne peux pas me lever« .

Si depuis, elle a fini par trouver sa place dans le monde du cinéma dans la variété de ses  genres : drame , suspens, trhiller ou politique, l’Andalouse d’adoption tient à préciser que si la comédie  à laquelle elle a tant donné est  un art merveilleux, cela demeure  sans doute le chemin le plus difficile pour une actrice : « Je crois que la comédie est la porte d’entrée vers la vie, vers tout, a-t-elle confié dans un passionnant entretien paru lundi 31 mars dans les colonnes du quotidien madrilène El Pais, grâce à la comédie, on peut parler de beaucoup de choses très sérieuses. Ma grand-mère avait un dicton que je trouve merveilleux : « Il n’y a pas de veillée funèbre sans rire, ni de mariage sans larmes. » Et cela me semble être une grande vérité. Faire de la comédie est très agréable, mais c’est très difficile à réaliser. Je veux dire, trouver le bon ton est toujours complexe.

L’actrice aux  22  Longs métrages depuis ses débuts en 2007,  qui a tout de même été nommée à trois reprises au Goya*, mais n’a jamais remporté le trophée qui récompense la meilleure actrice, tient à faire  remarquer  qu’au cinéma la comédie même lorsqu’elle devient un succès populaire, n’est pas, loin s’en faut, un gage de récompense :

Dans le foulée, elle ajoute :  » Il est difficile d’être nominée si vous jouez un personnage comique, comme le mien dans « 3 mariages de trop« . On ne s’attend pas à une nomination pour avoir fait de la comédie Même si cette année  ce qui s’est passé, par exemple, avec House on Fire a été merveilleux. Mais en général,  la comédie est toujours sous-estimée à tous les niveaux. »

Parce que les femmes constatent presque unanimement que l’offre professionnelle a tendance à se rétrécir pour elles à l’approche de la cinquantaine, Imma Cuesta  s’est associée  en 2023 à sa compagne  Ángeles Maeso pour lancer une maison de production intitulée  « Loba Loba » afin d’offrir de nouvelles perspectives aux actrices et comédiennes : « On voulait trouver des histoires qu’on aimerait raconter, on écrit aussi, on cherche de nouvelles perspectives, de nouveaux réalisateurs qui enrichissent le récit sur les femmes et qui montrent des femmes diverses, de toutes formes, de tous âges…  » En clair, on est jamais mieux servi que par soi-même.

@Fayçal CHEHAT

• Nommée pour le Goya de la meilleure actrice espagnole  avec : « La voz dormida » (2011)  e « 3 bodas de más«  (2013)  et  La Novia » (2015)