Cinéaste canadienne née d’un père tunisien, Ahmed Chokri, peintre et professeur d’arts visuels, et d’une mère écossaise, Louise Pettigrew, Mona Choukri  est une actrice aguerrie qui a tourné dans une vingtaine de longs métrages et dans une douzaine de courts métrages depuis ses débuts en 2011. Elle a travaillé  notamment sous la direction de Xavier Dolan, Claire Devers et Claire Simon.

Comme réalisatrice, la native du Quebec compte à son actif un métrage, “Quelqu’un d’extraordinaire” (2013)  et trois longs métrages :”La femme de mon frère” (209), “Baby Sitter” (2022) et “Simple comme Sylvain “présenté au festival de Cannes de cette année dans la section “Un certain regard”et dans les salles depuis le 8 novembre.

Dans de nombreuses confidences faites aux médias depuis la sortie de sa dernière oeuvre, Mona Chokri insiste sur un sujet qui lui tient à coeur, la solidarité réconfortante qui existe entre les femmes dans le monde du cinéma. Notamment au Canada. Extrait.

“Elles sont assez présentes. J’ai toujours aimé la présence des femmes. Je les trouve intéressantes, sensibles. C’est un cliché de dire que les femmes entre elles sont rivales ou qu’elles se crêpent le chignon. Ce n’est pas l’expérience que j’ai de mes rapports avec les femmes. Avec mes amies, on s’encourage, on s’aime. Ce sont des rapports précieux et profonds. 

Au Québec, les femmes cinéastes sont très solidaires. On se suit, on s’encourage, on se félicite, on voit nos films respectifs. En France aussi. Les cinéastes avec qui j’ai le plus de contacts sont des femmes : Rebzcca Zlotowski, Audrey Diwan, Valérie Donzelli, Justine Trier, Géraldine Nakache… Ce sont des femmes qui me soutiennent et que je soutiens. Je peux nommer plus de femmes avec qui j’échange, et qui s’entraident, que d’hommes.”

(Extrait d’un entretien paru dans les colonnes du magazine  Couleurs  du mois de novembre affilié au groupe MK2 )