C’est courant 2024  que sortira le sixième album de la chanteuse française Olivia Ruiz. En attendant ce moment de grande félicité, les fans de sa musique et ceux de sa  littérature – elle a publié deux romans à succès depuis – ont sans doute pu apprécier l’excellence du single intitulé ” La Réplique“  (voir le clip officiel ci-dessous) dont le contenu est lié au sujet des féminicides. Chanté en espagnol et en français.

Olivia Ruiz, dont les  grands parents espagnols ont connu la très sombre  période du franquisme, pain quotidien  du pays ibère durant un demi siècle, ne pouvait pas rester insensible à la bataille acharnée que mènent les femmes  tous pays confondus pour leurs droits à l’égalité et aux  libertés.

La native de Carcassonne , 43 ans, rappelle qu’elle n’est pas prête à traverser dans les clous tant que les chemins et destinations singulères sont possibles. Dans “La Réplique”, une phrase résume son état d’esprit : “Je suis de celles qui nagent à contre-courant, qui refusent le sens du vent ». C’est aussi, dit-elle, dans une interview accordée au quotidien grauit “20 minutes “ un  hymne aux femmes qui évitent les autoroutes au profit des chemins de traverse”. Pour mémoire, son cinquième  album “Je n’aime pas l’amour” est sorti il y a 20 ans. Vivement le printemps pour découvrir la suite du festin..

“Dans le refrain en espagnol, je dis ” Je t’écoutes, mais tu ne parles pas beaucoup. Quand  une femme s’affirme, ça te fait taire.Tu te sens seul quand tu n’as pas ton armée derrière toi”. Ça m’est venu après avoir lu un article sur les opposants à l’inscription  de l’IVG dans la Constitution. Donc oui, il y a ce côté-là.Une façon de dire qu’un sexe féminin n’est pas fait que pour enfanter.Je me suis rendue compte que les trois quarts des nouveaux morceaux parleront des femmes ou s’adresseront à elles. J’y parle du corps, de relations complexes,de l’amitié amoureuse, de l’adultère, d’une femme qui doit se sortir d’une situation difficile.

“C’est aussi lié à l’actualité.J’ai participé au projet:”125 et des milliers” ( le livre collectif racontant des histoires vraies de féminicides), j’avais un texte sur Nadia qui était morte sous les coups de son compagnon à 61 ans et qui avait trois enfants, que j’ai rencontrés? On est sur une problématique d’une femme de 40 piges qui est heurtée parce que l’on inflige aux gens à sa communauté”

( Extrait d’un long entretien accordé au quotidien Le Parisien du dimanche 5 novembre 2023 )