Mayar Sherif, l’Egyptienne à suivre
L’Egypte sportive était certainement fière de voir une de ses femmes, Mayar Sherif, fouler une nouvelle fois un court de Flushing Meadows, le lieu saint du tennis américain et mondial . Agée de 26 ans, la native du Caire possède déjà une belle expérience internationale. 46e au classement de la WTA, elle était déjà présente en mai dernier à Roland Garros où elle avait passé un tour.
Si elle a débuté le tournoi new-yorlais en 2020 et 2021, elle avait à chaque fois été éliminée dès le premier tour. Alors, pour 2022, Mayar rêvait de briser son plafond de verre. Hélas, ce ne sera pas pour cette fois. Battue logiquement par la Croate Donna Vekik ( 6-4, 6-1), elle devra revenir pour retenter sa chance une prochaine fois.
Il y a quelques jours Mayar faisait part en même temps de son impatience et de sa foi au micro de la chaine BBC Worl Service: ” J’ai tellement de choses sur lesquelles je dois travailler. Je viens de revenir d’une blessure. Je n’avais pas joué depuis deux mois, alors maintenant j’essaie de me remettre en forme sur les plans physique, mentalité et cohérence.J’ai beaucoup de marge pour m’améliorer.Le truc, c’est d’aller sur le terrain et de me concentrer sur mes objectifs. Et à un moment donné, ça va arriver et je vais avoir cette cohérence.Je dois pousser pour que cela se produise. J’espère que passer le premier tour, ce sera pour cette fois çi.”.
Mayar Sherif, heureuse après sa première victoire au tournoi du Grand Chelem de Melbourne en 2021.
En fait, les rêves du très haut niveau de la fille du bord du Nil ont commencé lorsqu’elle s’est installée aux Etats-Unis. Au pays du tennis par excellence, elle a pourtant voulu se consacrer en priorité à ses études. Et c’est seulement une fois qu’elle a obtenu son diplôme en médecine du sport à l’Université Pepperdine qu’elle a repris le chemin des courts.
Partie de très loin, celle qui progresse aujourdhui sous la houlette de l’entraîneur espagnol Justo Gonzalez a fini par aligner une série de 71 matches victorieux pour entrer dans le top 100 mondial.Le reste est à l’avenant. Elle réussit une série de premières dans l’histoire du tennis féminin égyptien; : participation aux JO de Tokyo, médaille d’or aux Jeux Africains de Rabat et qualificatons pour les tournois du Grand Chelem. Ceux de Melbourne, de Paris et de New York.
Mais c’est son premier succès en Australie qui l’a rendue tellement heureuse : “C’est l’une des choses les plus importantes qui me soient arrivées, a-t-elle confié dans un portrait que lui a avait consacré Tennis Magazine Italia, surmonter cette bataille était primordial pour moi. Car il y a plusieurs joueuses qui ne l’ont jamais fait, même si elles font parrie du top 100″. Une chose est certaine, ses fans, dont Mohamed Salah, l’un des meilleurs joueurs de football du monde, avec lequel elle corespond, croient en elles. Et tous l’imaginent connaitre un jour la même réussite que son amie tunisienne Ons Jabeur.
Si la sportive est ambitieuse, en tant que femme elle sait aussi apprécier les symboles. Comme lorsqu’elle répond au même journaliste italien : “Une des meilleures expériences de ma vie ? C’est quand des jeunes Égyptiennes ont exprimé le désir de m’imiter”. Pour les femmes de son pays, elle reviendra certainement à New York. Regonflée à bloc. Pour, peut-être, réussir ce que Ons Jabeur a réussi à faire cet été à savoi disputer la finale à Wimbledon. Inchallah !
@Chehat Fayçal
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