Marta Nieto:elle squatte (si bien)l’affiche !

La quarantaine à peine entamée et resplendissante,l’actrice et réalisatrice espagnole, Marta Nieto, connait une actualité brûlante voire excitante.

En effet, en cette rentrée cinématographique prometteuse, la native de Murcie a plusieurs plats sous le feu. Elle  est présente en tant qu’actrice dans trois longs métrages à voiur sur les écrans en Espagne et en Europe entre mi-septembre et mi-octobre. En l’occurence : “La manzana de oro ” (La pomme d’or) réalisé par  Jaime Chávarri,  “Verano en rojo”, de Belén Macías et “Un pasado por delante ” signé Olga Osorio. 

En fait elle reste dans la foulée de ce qu’elle avait réussi en 2022. Une année folle  avec trois films au programme. Un en Italie où  elle a joué dans “Lasciari un Giorno à Roma “d’Edoardo Leo, et deux films tournés en France, “Tropic” d’Édouard Salier et Visions“de Yann Gozlan un opus dont elle partage la vedette avec l’Américaine Diane Kruger. Une expérience intense selon ses propres mots

Il faut rappeler que depuis ses débuts devant les caméras en 2004 dans Face of Terror de Bryan Goeres, Marta Nieto a joué dans 20 longs métrages dont 14 lors de la dernière décennie.

Enfin, cerise sur le gâteau, Marta Nieto a plongé en 2023 pleine avec enthousiasme dans la réalisation de  “La Mitad d’Ana” (La moitié d’Ana).Le montage du film est en cours de finition. C’est l’un des projets retenus pour participer à la première édition du Programme de résidences de l’Academia de Cine. L’histoire s’inspire de la vie de la  star du cinéma espagnol. 

Dans son premier filme, Marta Nieto  narre comment son personnage principal va réussir à concilier son travail de surveillante de salle dans un musée et son rôle de mère de Son, une enfant de huit ans. Ce scénario  ramène la réalisatrice à son intimité.

Comme elle l’a confié dans les colonnes du magazine lavozdegalicia : “l’intuition qui m’a amenée à vouloir raconter cette histoire, asur le réveil d’une femme adulte à travers une crise que vit sa fille, impliquait que j’évoque mon propre conflit identitaire en temps que femme, comme artiste et comme mère. Le réveil d’Ana, de ce qu’elle est et de ce qu’elle se refusait d’être en se réfugiant dans la maternité, parle aussi du mien. Ana, grâce à la crise que vit sa fille, va prendre s en main sa vie et ses décisions. Comme je le fais aussi, d’une certaine manière, en m’embarquant dans l’élaboration de ce film“.

Aujourd’hui tout réussi à la Galicienne sur le plan professionnel et lui offre une place privilégiée dans le nouveau cinéma espagnol. Celle qui a remporté en 2019 le Prix de la meilleure actrice de la Section Orizzonti à la Mostra de Venise pour le rôle d’Elena  dans  “Madre” reste  prudente et vigilante. Notamment conernant la position encore  fragile des femmes dans le processus de création et de décision.

Personnellement elle estime qu’elle a échappé au gros de la tempête: “Pour la génération précédente, vous comprenez très vite  que cela a été très dur. Quand vous  parlez à Belén Macías [directrice de Verano en rojo]  vous réalisez qu’elle a dû se frayer un chemin dans un monde d’hommes de manière radicale, sans aucun type de soutien ni de solidarité. Dans mon cas, il n’y a pas eu de ressentiment, bien au contraire. Je considère comme un privilège d’observer d’où je viens et de réaliser ce qui se passe actuellement. C’est comme profiter du privilège de la perspective.Quand j’ai débuté, je voulais jouer des personnages comme la femme potiche ou la copine de… la femme de… C’était souvent des personnages sans aucune profondeur. Cela n’arrive plus. Et je suis reconnaissante de voir et de diriger le changement“.

Sacré parcours professionnel dans le monde magique de l’image pour  celle qui a rappelé récemment au micro du magazine madrilène mujerhoy.com ce qu’elle était enfant puis adolescente : ” J’étais bègue, timide, effrayée, j’étais une fille qui avait peur de la vie, mais je voyais des actrices dans les films et je voulais juste être comme elles. Le voyage est immense”. En effet, le voyage est immense. Pour l’amoureuse de la Galicie, il reste une grosse moitié de chemin à parcourir et de bien grands  rêves à concrétiser.

@Fayçal CHEHAT

 

 LA  FILMOGRAPHIE DE MARTA NIETO

  • 2004 : Face of Terror de Bryan Goeres
  • 2004 : Braque à l’espagnole (Art Heist) de Bryan Goeres
  • 2006 : Summer rain d’Antonio Banderas
  • 2007 : Love Expresso (Café solo o con ellas) d’Álvaro Díaz Lorenzo
  • 2008 : 8 Dates (8 citas) de Peris Romano et Rodrigo Sorogoyen
  • 2013 : The Chase (Combustión) de Daniel Calparsoro
  • 2014 : La despedida (Farewell) d’Álvaro Díaz Lorenzo
  • 2019 : Litus de Dani de la Orden
  • 2019 : Madrede Rodrigo Sorogoyen
  • 2020 : A Perfect Enemy de Kike Maíllo
  • 2020 : The Crypt, The Last Secret de Pablo Ibáñez
  • 2021 : En décalage (Tres) de Juanjo Giménez Peña
  • 2022 : Lasciarsi un giorno a Roma d’Edoardo Leo
  • 2022 : Tropic d’Edouard Salier
  • 2022 : La manzana de oro de Jaime Chávarri
  • 2022 : Edén d’Estefanía Cortes
  • 2023 : Visions de Yann Gozlan
  • 2023 : ¡Salta! d’Olga Osorio
  • 2023 : Verano en rojo de Belén Macías

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