MarieJacquot : “Je ne suis pas dans le culte de la performance “

Incroyable, alors qu’elle a fait la première grosse partie de sa carrière de femme d’orchestre  à l’étranger, en commençant par ces  terres d’excellence que sont l’Allemgane et l’Autriche, Marie Jacquot n’a été célébrée en France  qu’il y a quelques semaines en étant  récompensée du  prix  de la révélation chef d’orchestre aux Victoires de la musique 2024.  

Une situation presque amusante pour celle qui vient d’être sollicitée pour prendre la direction musicale de l’Opéra royal du Danemark en 2025, puis celle de l’Orchestre symphonique  de Cologne en 2026. Excusez du peu !

 

À 33 ans seulement, sa biographie, détaillée sur son site professionnel,  est impressionnante avec une liste longue comme un bras : ” Elle a également dirigé des créations et des représentations d’un large répertoire dans des maisons d’opéra de premier plan, notamment le Semperoper de Dresde (Le Dragon d’or d’Eötvös, Carmen), le Staatsoper de Stuttgart (Médée, Don Giovanni), le Deutsche Oper de Berlin (La traviata), le Komische Oper de Berlin (Hamlet de Thomas), l’Opéra national du Rhin de Strasbourg (création mondiale de Thierry Pécou), l’Opéra flamand d’Anvers/Gand (Le nozze dizze Figaro), Komische Oper Berlin (Hamlet de Thomas), Opéra National du Rhin Strasbourg (création mondiale par Thierry Pécou), Flemish Opera Antwerp/Gent (“Le nozze di Figaro”) et Opéra National de Lorraine à Nancy (“L’amour des trois oranges”  etc.

Personnalité lumineuse, la native de Paris a  certainement dû intégrer  l’idée souvent avancée dans ce cas que nul n’est prophète dans son pays. Et oui, Marie Jacquot explique avec une belle fraîcheur d’esprit qu’en dépit ( ou à cause ) de son passé de tenniswoman de haut niveau elle n’est pas (plus) dans le “culte de la performance”. Extrait.  F.C

 

Je n’ai aucune ambition pour moi-même. Je ne cherche pas à être médiatisée comme certaines stars de la direction, ni à gagner 1,5 million de dollars par an en dirigeant aux États-Unis. Tout ce que je voulais, c’était gagner ma vie en tant que chef d’orchestre. Et cette ambition-là, je l’ai réalisée. Faire le tour du monde en dirigeant chaque semaine un nouvel orchestre, venir trois jours pour mettre un peu de poivre et de sel, ça ne m’intéresse pas. Cela ne nourrit ni mon âme ni mon cœur. Je préfère m’investir auprès de la famille qui m’a choisie et avec laquelle j’ai choisi de vivre. Pouvoir contribuer à son développement humain et artistique, plutôt que d’être dans le culte de la performance. »

Propos extraits d’un portrait dressé par le quotidien français le Figaro daté du 12 avril 2024).

Commentaires

Soyez le premier à commenter cet article ...

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Revenir au TOP