Loles León:”Le féminisme a déjà été inventé !”

Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’actrice septuagénaire et fière de l’être, Loes Léon, n’a pas sa langue dans sa poche et n’élude aucun sujet lorsqu’on lui propose de s’exprimer.Tous les sujets la passionnent. La politique, le sociétal, la culture,  bien sûr…L’âge qui avance  qu’elle ne redoute pas,  bien au coontraire, puisqu’elle annonce que son but est de vivre jusqu’à 125 ans. Parce qu’elle aime la vie par dessus-tout et qu’elle ne s’ennuie jamais. La sortie le 17 juillet 2024  du long métrage  “Padre no hay mas que Uno 4″ dont elle est la tête d’affiche.

Ses fans peuvent donc être rassurés, la Catalane pur jus  continuera de tourner avec plaisir même si aujourd’hui on lui propose souvent  des rôles de mamie à la fois tendre, joyeuse, revendicative et bien décidée à se faire respecter à tous les étages.

Son dernier film, en témoigne. Et bien sûr, dans un entretien qu’ elle ne peut pas empêcher les reporters  de la questionner sur l’état du féminisme ,notamment depuis l’avénement #MeToo.  C’est ce qu’a fait le 15 juillet le quotidien madrilène El-Mundo.

 

Féministe, Loles León ?  Sa réponse est  savoureuse et sans détour.”Je suis et j’ai été. Je dis toujours à toutes ces jeunes féministes qu’il y a des empreintes sur lesquelles elles  marchent, qu’elles ne doivent pas oublier et qu’elles sont si bonnes que dans les années 60, 70 et 80, des femmes et des hommes sont allés chercher ces droits. Je le répète : les femmes et les hommes. Il faut prendre soin et respecter ces personnes. Attention, ne pensez pas que vous avez inventé le féminisme.

Le féminisme a déjà été inventé, c’est un mouvement qui remonte à 200 ans. Il s’agit d’une guerre très longue, qui n’a pas encore été gagnée mais dans laquelle de nombreux progrès ont été réalisés grâce aux efforts de nombreuses personnes. Le combat est très actif et c’est très bien, mais attention à ne pas aller dans les extrêmes car nous vivons des situations sociales qui font bouger le sol et, si nous insistons pour faire bouger le sol, nous ne pourrons pas marcher.

Il nous a fallu beaucoup de temps pour en arriver là, pour réaliser toutes ces avancées sociales. De nombreuses personnes sont mortes en combattant pour la liberté, mais en ouvrant la porte aux extrêmes, ce mot a été approprié par un secteur auquel il n’appartient pas. La droite a désormais gardé le mot liberté et nous sommes tellement gentils que nous le leur donnons parce que nous sommes des gens permissifs. Il vaut mieux autoriser qu’interdire, ils pourraient déjà l’apprendre…”

Fin janvier 2022, alors qu’elle entrait dans sa 72ème année, la native Barcelone   évoquait sa passion et son admiration des femmes fortes. Pour répondre à certains médias espagnols qui  s’amusaient à commenter négativement  le fait qu’elle n’hésite pas à poser seins à l’air pour des magazines.

Elle, qui dix ans plus tôt avait participé à une campagne médiatique  sur la ménopause, avait rejeté d’un revers de la main ces critique. En répliquant avec sincérité et un brin d’humour dans  ses sorties médiatiques autour de la promotion de sa pièce du moment  ‘Una noche con ella’* au Teatro La Latina de Barcelone.  Un spectacle dans lequel  elle parcourt  les hauts et les bas de sa vie, y compris sa liaison avec Jeremy Irons.

” La vie ? Eh bien, j’en veux toujours plus, a-t-elle répondu sans terembler dans les colonnes du quotidien El Pais, t ant qu’il y a de la vie, il y a des choses à demander et à désirer. J’aime vraiment assouvier mes souhaits. Je continue à être excitée et pleine d’espoir. Quand  quelqu’un qui vous dit qu’il vous aime, ça remue les choses pour moi. Le sexe est le plus grand plaisir de la vie. J’ai toujours aimé être très vivante dans ce sens. J’ai toujours été un sex-symbol, et je le suis toujours.

Mes seins ? Je les tiens de ma mère. Mes seins sont mon trésor. C’est moi qui ai voulu les montrer sur les photos. Les choses doivent être appréciées.Provoquer est une marque de fabrique. Je le fais parce que j’aime ça et parce que c’est une façon de revendiquer. Aujourd’hui, les femmes de 70 à 80 ans s’habillent, flirtent, ont des relations sexuelles sporadiques. J’aime que les femmes brisent les tabous que nous avons encore. Moi je les casse. C’est pourquoi je suis là, pour que certains m’insultent et que d’autres me remercient”.

Depuis la mi-juillet, l’actrice,  parmi les plus populaires d’Espagne  fait la tournée des médias et plateformes pour défendre avec passion  le dernier volet de la comédie dramatique  “PADRE NO HAY MÁS QUE UNO 4.

@Salima Amel

 

 

 

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