Leïla Slimani: “la famille, ses dominants, ses dominés”

La romancière franco-marocaine Leïla Slimani vient de plublier “Regardez-nous danser” le deuxième volet d’une triologie familiale après le “Pays des autres“. Dans son dernier opus, qui devrait rencontrer un grand succès d’édition comme tous ses livres, la native de Rabat  continue donc à sonder l’histoire de  sa famille et à travers elle celle du Maroc. La famille, souvent source d’apaise- ment, mais aussi de violence dans les rapports sociaux.

 

Regardez-nous danser” est un roman dont le centre est l’histoire d’une famille, refuge extraordinaire,lieu d’amour où l’on peut s’apaiser, et en même temps un lieu d’immense violence, d’aliénation. La famille, c’est comme une mini-société avec ses dominants , ses dominés, ses exclus, ses invisibles, ses prévilégiés, ceux à qui on pardonne tout, ceux à qui on ne pardonne rien. Pour une fois, j’avais aussi envie de réfléchir à la question du désir masculin, à la complexité de s’ouvrir à l’amour, à la tendresse, à son corps, dans une société aussi patriarcale où toute relation sexuelle dot être conjugale. On ne peut pas enfermer les hommes dans la figure des monstres, des porcs. La violence (envers les femmes) vient aussi de cette rétention‘                                                (Extrait d’une interview publiée par le quotidien “Le Parisien” du 3 février 2022)

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