Lana Khayat: elle expose à Ryadh «Les lys blancs de Marrakech »
Héritière d’un passé familial riche en expériences picturales sur plusieurs générations,- des oeuvres de son arrière-grand-père, Mohamad Suleiman Khayat sont visibles au Metropolitan Museum of Art de New York, ainsi qu’au Shangri La Museum of Islamic Art (Hawaï), la Libanaise Lana Khayat, 41 ans, expose actuellement et jusqu’au 25 mars prochain en Arabie saoudite à la galerie Hafez de Ryadh.Une grande première pour elle au pays des Saoud qui s’ouvre clairement de plus à l’expression culturelle universelle.
Grande spécialiste de la nature son exposition est intulée « Les lys blancs de Marrakech ». Une façon de rendre grâce à la cité ocre du royaume marocain et à son Jardin Majorelle qui célèbre son 100e aniversaire cette année. L’artiste qui a plus qu’un pied-à-terre à Dubai, bénéficie aussi d’un corsus universitaire costaud en étant ,d’une licence en design de l’Université américaine de Beyrouth ainsi que d’une maîtrise en beaux-arts de la School of Visual Arts de New York.
Dans un bel entretien accordé au magazine digital saoudien arabnews.com, elle évoque en quelque sorte la genèse de sa passion pour la nature et ses multiples couleurs. Une oeuvre qui est en quelque sorte un savanr mélange « d’influences de la nature avec l’abstraction et la calligraphie ». Pour la native de Beyrouth, admiratrice entre autres femme de Frida Kahlo, l’intérêt pour la nature fait écho aussi à son intérêt marqué pour la place des femmes fortes dans la société. Ces deux dernières années, ses oeuvres ont trouvé place entre autres à Abu Dhabi (Architecture Digest 2024), àla Biennale de Venise (2023), Londres (Christies, en septembre 2023), à la Biennale de Londres ( juillet 2023), à Beyrouth ( Auctions Artscoops, juin 2023), à Londres ( Cromwell Place).
« La nature, mon inspiration «
« Dans cette exposition, vous verrez un regard plus audacieux, une moi plus confiante .La nature a toujours été ma principale inspiration, mais récemment, j’ai ajouté une autre couche de formes botaniques à mon travail, qui seront vues pour la première fois dans cette exposition. Le lys est un exemple évident. Le lys fait partie intégrante de mon travail, il a toujours été présent. Mais maintenant, il occupe le devant de la scène, il devient plus apparent. Le lys, qui est le symbole de la femme… dans mes premières œuvres, il était très timide, mais dans mes œuvres les plus récentes, on peut voir le lys prendre le premier plan, grand et luxuriant, et très présent. Je suis très timide. Je suis une grande introvertie, mais j’ai appris qu’en fait, plus je suis fidèle à mon travail, plus les gens s’y identifient…
« Lys et femmes fortes »
» Et le thème de l’exposition est né de ma fascination pour la façon dont les histoires de femmes perdurent à travers le temps – à travers la langue, la culture, la nature. Les lys, pour moi, sont des femmes fortes. Elles sont là. Elles s’épanouissent. Les lys font partie des plantes et des fleurs les plus fortes, et les nénuphars sont présents dans le Jardin Majorelle. C’est donc cette interaction entre mon étude des femmes, mon étude des lys et mon étude des langues, et j’ai senti que Marrakech était l’endroit idéal pour véhiculer toutes ces significations. »
(Propos extraits du grand portrait-interview publié le 27 février dans les colonnes du quotidien saoudien arabnews.com)
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