Laeticia Casta, femme et artiste multiple 

Avec la Française Laeticia Casta,  et après Sophie Marceau et Monica Belluci, nous pousuivons notre  série de portraits de femmes méditerranéenes  qui ont marqué et/ou marquent toujours l’histoire de leur art à l’échelle internationale et mondiale. L’ancienne mannequin est plus que jamais  dans l’actualité culturelle  avec la sortie en début d’année  du long métrage “La croisade ” réalisé par son compagnon Louis Garell.

Comme dans leur premier film ensemble ” L’Homme fidèle” (2018), les deux artistes  sont dans le rôle de mari et de femme. Par ailleurs, Laëicia  s’est lancée depuis le 5 janvier, une grande  première fois dans sa carrière, dans un seul en scène dans « Clara Haskil, prélude et fugue”. Une pièce de théâtre qui rend hommage à l’une des plus grandes pianistes du XXe siècle.Une performance commencée au Théâtre du Rond Point et qui se poursuit par une tournée en France. Parcours d’une sacrée icône.

 

La somptueuse Laeticia Casta est inclassable. Tant son parcours est multiple comme ses origines sont double. Née  à Pont-Audemar d’un père corse et d’une maman normande, elle a puisé énormément dans la lumière de l’Ile de  beauté où, enfant puis adolescente, elle a souvent passé ses vacances dans le village de Lumio .

C’est d’ailleurs sur l’une des plages dorées de l’île quelle  fut découverte par un photographe. Peu de temps après que son frère, Jean-Baptiste, l’ai inscrite au concours de miss Lumio qu’elle remporta haut la main. A 15 ans seulement et déjà un premier succès qui en appellera tant d’autres. Dans la foulée, elle rejoint l’agence Madison. C’est le début d’une aventure artistique extraordinaire et tellement diverse.  Mannequin et égérie, actrice, comédienne au théâtre, réalisatrice de cinéma. Tout ou presque lui réussit. Depuis le premier jour. On ne lui connait pas de périodes de vaches maigres. Justement parce qu’elle ne s’est pas enfermée dans un rôle, dans une image, dans une posture. Elle est forte et riche en raison de cette ouverture. Elle qui aime la pratique du sport ressemblerait plus à une  heptatlonnienne qu’à une sprinteuse. Une discipline où il faut être bon partout pour gagner à la fin.

Mannequin et égérie, d’abord

La jeune fille signe son premier contrat de mannequin avec l’agence Madison. C’est le début d’un beau parcours dans l’univers de la mode. Elle ne tarde pas à devenir une figure de référence pour les marques et magazines de mode. Elle défile pour les plus grandes maisons de couture, Jean-Paul Gaultier est le premier couturier à croire en elle et  à la faire défiler, elle devient l’une de ses muses. Grâce à lui, elle devient l’égérie adulée de la maison Yves Saint Laurent pour laquelle elle interprétera, avec Catherine Deneuve, “Ma plus belle histoire d’amour ». Elle décroche également des contrats publicitaires avec des marques prestigieuses Victoria’s Secret et L’Oréal.

En  quelques années, elle devient celle que tous les couturiers de renom veulent pour leurs  défilés.  En 1998, alors que la France est sous le charme passionnel  de l’incroyable succès des Bleus lors du Mondial de football,  Leatitia, elle, squatte les unes des magazines de mode et les photographes les plus côtés  se la disputent. Car tout ce que Paris compte comme marques célèbres la veut. Une frénésie. Digne de sa beauté à la fois fragile et solaire. En 2000, elle devient la nouvelle Marianne et succède ainsi à Brigitte Bardot et Catherine Deneuve, de belles références pour une toute jeune femme.

Après une longue parenthèse cinéma et théâtre, Laëtitia Casta revient aux grand galop  en 2012 dans le monde de la mode ou personne ne l’a jamais oublié. Déjà égérie de la maison de couture Dolce & Gabbana, qu’elle  aime  particulièrement  depuis ses seize ans, Laëtitia Casta  ne dédaigne pas la  création grand public. C’est pourquoi, elle n’a pas hésité à faire le grand écart en rejoignant le monde de la grande surface et en prêtant son physique somptueux  et sa silhouette agréable pour les besoins d’une campagne de lingerie spécial Noël de la marque H&M. Posant dans des poses  lascives pour mettre en valeur la collection de la lingerie Noël  dont les ventes se sont envolées et qui a vite été en rupture de stock avant même la fin de la campagne.

 Actrice, ensuite 

Au cinéma, pour elle tout commence  en 1999 avec un rôle dans une comédie populaire par excellence. Dans  Astérix et Obelix du réalisateur  Claude Zidi, elle interprète le rôle de Falbala. Elle évolue déjà au milieu d’une flopée de stars hexagonales, à l’image de Gérard Depardieu et Christian Clavier. Le film connait un énorme succès. Pas mal pour un début. L’année suivante, et après cette première expérience concluante, elle a l’occasion de prouver qu’elle peut aussi exceller dans le drame.  Son  rôle principal dans le téléfilm  « La Bicyclette bleue » de Thierry Binisti est un modèle de justesse dans le jeu. Il nous donne à voir  une Latetia Casta  bien loin  du monde des paillettes. La Casta  montre quelle est capable de casser cette  image glamour dont certaines stars n’arrivent pas à se débarrasser. Après deux films, sa carrière est bien lancée. Le 7e art devient sa deuxième maison. Les rôles se multiplient comme des petits pains. Quelques uns sont de haute volée. Nous pensons particulièrement au poignant « Les Ames fortes » de Raoul Ruiz, au sensuel « Rue des Plaisirs” signé  Patrice Leconte,  à “Errance” de Damien Odoul,  à «  Déraison du Louvre » de Ange Leccia ou au «  Grand Appartement «  de Pascal Thomas. Malgré sa passion cinéma,  Laetitia  fait  tout de même des sorties  courtes et espacées sur les  estrades feutrées des défilés. Comme pour ne pas couper avec ses racines artistiques.  

Seule en scène dans « Clara Haskil, prélude et fugue”. Une pièce de théâtre qui rend hommage à l’une des plus grandes pianistes du XXe siècle. 

  Comédienne, enfin

S’attaquer  à l’épreuve  compliquée du théâtre n’est pas donné tous les acteurs et actrices.Certains (nes ) s’y sont brûlés les ailes avant de renoncer.Car fréquenter les planches demande du coffre et un travail énorme. L’exigence y est plus forte. La Corso-Normande s’y essaye. Et ça marche! Dès 2004, pour sa première expérience Laetitia Casta interprète « Ondine” de Jean Giraudoux  sur une mise en scène de Jacques Weber. Après des semaines au Théâtre Antoine, la pièce connait un vrai succès en province. Quatre plus tard, elle joue dans « Elle t’attend » de et m.e.s Florian Zeller.  Dix ans plus tard, en 2017, elle a toujours la fièvre des planches. Et cette fois, elle s’attaque à un géant de ‘écriture cinématographique  et théâtrale, le Suédois Ingmar Bergman. Dans “Scènes de la vie conjugale”, adaptée par Say Nebbou elle décortique la complexité du sentiment amoureux en faisant le duo avec  Raphaël Personnaz .Tirée du film suédois, la pièce décrit vingt ans d’une relation de couple, entre disputes et retrouvailles. Elle y est  merveilleuse . L’histoire d’amour entre Casta et le Théâtre est loin d’être terminée. 

@Fayçal CHEHAT

Commentaires

Soyez le premier à commenter cet article ...

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Revenir au TOP