Jasmine Paolini, la belle surprise italienne
Battue sèchement (6-2, 6-0) ce samedi 8 juin à Paris dans sa quête du titre par la très jeune (23 ans) et intouchable polonaise Iga Świątek, Jasmine Paolini (6-2, 6-0) a tout de même marqué les esprits en disputant sa première finale du Grand Chelem à Roland Garros, à l’âge de 28 ans.
Si elle n’est pas la plus précoce des finalistes de l’histoire à ce niveau, la native de Castelnuovo di Garfagnana peut être fière d’être seulement la cinquième italienne après Francesca Schiavone, Flavia Pennetta, Roberta Vinci et Sara Errani à avoir eu la chance d’aspirer à remporter le prestigieux saladier. Elle n’a finalement rejoint ses illustres prédécesseuses au palmarès, mais l’essentiel est ailleurs.
Après un parcours impeccable qui l’a vu maîtriser tour à tour …. Daria Gavrilova, Hailey Baptiste, Bianca Andreescu, Elena Rybakina,Elina Avanesyan et Mirra Andreeva, l’Italienne a fini par céder devant la Polonaise, la nouvelle ogresse du tennis mondial. Classée quinzième du classement WTA au début du tournoi parisien, elle entrera dans le top 10 à la fin de cette quinzaine du côté de la porte de Saint-Cloud.
Un rêve qui s’accomplit? La tenniswoman fruit de l’amour d’un père italien et d’une mère ghanéenne n’en est pas certaine puisqu’elle avoue avec une étonnante et poétique sincérité : « J’ai appris à rêver un peu plus tard que d’autres“. Elle ne rêvait pas d’être numéro 1 mondiale mais seulement de devenir une bonne joueuse professionnelle.
Jasmine Paolini ( page officielle facebook Jasmine Paolini
Avant d’ajouter devant une galerie de journalistes, conquise par son authenticité, juste arpès son triomphe en demi-finale face àa Russe Mirra Andreeva (6-3-6-1 en 73 minutes) conquis par son authenticité : « Plus jeune, je regardais les autres Italiennes, et les joueuses qui gagnaient des Grands Chelems, mais me mettre à leur place, non, c’était difficile pour moi. C’est quelque chose de totalement fou ! Je suis heureuse et surprise en mêmetemps, c’est ça que je ressens actuellement. »
En dépit d’un “handicap” sur le plan physique en principe éliminatoire à ce niveau de compétition. En l’occurrence sa petite taille. 1m63, alors que toutes les femmes qui se sont imposée à Paris, Londres, Sydney ou Los Angeles culminent à 1m75, 1m 80 voire à 1m85. Aux questions des journalistes à ce propos, la sémillante transalpine montre qu’elle n’en a cure.
Elle affiche au contraire un sourire désarmant lorsqu’elle aux questions des journalistes sur ce supposé handicap : ” J’aurais aimé être plus grande, ça aurait plus simple au service, concède l’intéressée. Mais je suis petite, oui, et j’accepte. On essaie de faire en sorte que ça ne soit pas un problème, de faire les choses différemment, d’améliorer d’autres secteurs. C’est pas grave ! J’ai beaucoup travaillé sur ma confiance en moi ces derniers temps, explique l’Italienne. Avant, quand je jouais contre de grandes joueuses, je me disais qu’il faudrait un miracle pour gagner. Maintenant, j’entre sur le court en étant persuadé que c’est possible, contre n’importe qui.”
Renzo Furlan, son entraîneur, italien comme elle, confirme : : Les progrès de sa championne sont incontestables : “Au début, elle avait tendance à toujours faire les mêmes choses, a-t-il confié dans les colonnes de la Gazette dello Sport, à toujours jouer de la même manière. Maintenant, elle est une joueuse de tennis complète. Elle sert bien, elle sait frapper avec de nombreuses variantes, et surtout elle n’est plus seulement très habile en défense, elle sait aussi attaquer. La combinaison est fondamentale”
Cerise sur le gâteau, Jasmine Paolini a réalisé la même performance dans l’épreuve du double féminin Paolini a cet argument massue qui fait vraiment les grandes compétitrices, un mental d’acier. Année record sur le plan sportif, 2024 est cersaine de l’être au niveau financie avec déjà 2.652 235 dollars de gains en 2024 contre “seulement” 882 325 dollars en 2023. Et il reste encore six mois de compétition à vivre.
@Fayçal CHEHAT
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