Agathe Natanson, sa belle rencontre avec Jean-Pierre Marielle”
Les belles histoires d’amour ne sont pas seulement des contes de fées bienveillants. Elles ont toujours existé, même si elles essaiment plus parcimonieusement que les rencontres ratées.Celle qui a réuni à partir de 2004 la comédienne Agathe Natanson à l’un des géants du cinéma français, Jean-Pierre Marielle, disparu en 2019, est tellement puissante. Après trois lustres de vie commune et cinq ans depuis l’effacement du héros émouvant de l’opus “Les Galettes de Pont-Aven” (1975) , Natanson publie “Chantons sous les larmes” aux éditions du Seuil. Une floppée de lettres délicieuses destinées à l’amoureux évanoui.Un livre qui vous prend aux tripes. Puis vous rend le sourire et la foi en la vie. F.C
«Jean-Pierre était ma priorité, il a occupé dix ans ou quinze ans de ma vie, c’était comme si j’avais un enfant malade, il était devenu un gamin, un ami, un amant, tout pour moi. J’ai mis mon métier entre parenthèses. Quand vous sortez de là, vous n’êtes plus rien...»
“Je ne le connaissais pas plus que ça. Je l’avais vu dans Le Retour et Tous les matins du monde. Je me suis moqué de lui, ça a dû lui plaire. Comme un ado, il a écrit mon numéro de téléphone sur son bras et m’a appelée à 4 heures du matin en prétendant qu’il s’était perdu en rentrant chez lui ! Je l’ai fait patienter. On s’est fixés notre premier rendez-vous un 14 février, le jour de la Saint-Valentin.On ne s’est plus quittés…
«Il ne voulait absolument pas parler de son passé, il cloisonnait les choses, il avait une force incroyable, il pouvait vous faire croire que vous étiez la première. C’était comme si on s’était adoptés. C’était comme si j’avais un enfant malade, il était devenu un gamin, un ami, un amant, tout pour moi. Comme si on s’était adoptés. La deuxième rencontre est souvent plus respectueuse que la première, on est moins dans l’attente. Cette relation nous a fait grandir et nous a rendus meilleurs. On a veillé sur cet amour comme sur un bébé. »
(Propos extraits d’un portrait de la comédienne paru dans les colonnes du quotidien français Le Figaro daté du 25 mai 2024)
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