L’assassinat à coups de couteau, le 11 novembre à Rome, d’une étudiante de 22 ans, nommée Giulia Cecchettin, avait mis le feu en Italie. La société dans sa diversité, femmes et hommes, a hurlé sa colère pour dénoncer la liste sans fin des féminicides. En effet, en 2023, 118 femmes ont été tuées par leur partenaire, ex-conjoint ou membre de leur famille. D’autres données sont aussi alarmantes : une femme sur trois a subi des violences au cours de sa vie : harcèlement, viol, violences psychologiques. Mais chaque fois qu’un épisode brutal fait la une des journaux, on parle d’« amour », de « jalousie », de « raptus », d’« honneur »
Devant cette situation, et dans la foulée, plus de cinquante écrivaines et journalistes italiennes) appartenant à de nombreux médias avaient rejoint la révolte et se sont engagées à évoquer sans relâche la violence de genre en la narrant sous forme d’articles et d’histoires réelles. Chaque romancière a promis de joindre sa voix et ses mots les plus adaptés pour expliquer et dénoncer un phénomène autrement complexe et multiforme et toléré par la société.
La réunion qui a eu lieu à la librairie Tuba de Rome avait été suivie d’une lecture publique et collective du livre écrit par la Mexicaine Cristina Rivera Garza, consacré au féminicide de sa sœur Liliana, survenu il y a plus de 30 ans à Mexico, « L’ Été invincible de Liliana« aux éditions SUR. Une campagne commencée en janvier et qui prendra donc fin le 4 mars 2024 sous la forme d’une soirée de lecture d’articles en soutien à l’action littéraire aura lieu au Théâtre Manzoni de Rome et d’autres événements auront lieu dans d’autres villes italienne
Cet engagement consiste aussi à faire en sorte que ce sujet brûlantne reste pas « confiné aux lieux de culture, mais pénètre dans les foyers les plus obscurs, atteigne les femmes qui se croient seules aujourd’hui, communique avec les parents et les enseignants qui accompagnent la croissance des garçons et des filles, avec les hommes qui traitent encore les femmes comme des objets et ne supportent pas leur liberté« .
@Méditerranéennes Magazine
Après le féminicide de Giulia Cecchettin, à la librairie Tuba de Rome, a eu lieu une lecture publique et collective du livre écrit par la Mexicaine Cristina Rivera Garza, consacré au féminicide de sa sœur Liliana survenu il y a plus de 30 ans à Mexico, Le Été invincible de Liliana (SUR, 2023). Suite à cette réunion, un groupe de femmes écrivains s’est formé qui mènera une action littéraire en 2024 pour maintenir l’attention sur la question et représenter avec des mots exacts toutes les variantes de la violence de genre.
Jusqu’au 3 mars, pendant deux mois, des écrivaines italiennes occuperont les journaux pour parler de la violence des hommes à l’égard des femmes. Le 4 mars 2024, une soirée de lecture d’articles en soutien à l’action littéraire aura lieu au Théâtre Manzoni de Rome et d’autres événements auront lieu dans d’autres villes italienne
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