Cayetana Guillén Cuervo : ” il ne faut jamais oublier d’où l’on vient…”

Cayetana Guillén Cuervo, est une des personnalités  les plus  attachantes du paysage culturel espagnol. Ses mutliples activités comme comédienne de théâtre et  présentatrice et actrice de télévision font d’elle une excellente “cliente” pour les médias. Elle est aussi présidente de la Academia de las Artes Escénicas de España.
Ce qui explique les multiples invitations lancées par de nombreux journaux, magazines et plateaux de télévisions  au lendemain des premières  de son  nouveau spectacle de danse et de théâtre « Pandataria » Une chorégraphie co-écrite et co-réalisée avec la danseuse Chevy Muraday  qu’accueille  jusqu’au 25 février  El  Teatros del Canal  de la capitale espagnole.
A noter que le dernier film de la native de Madrid (54 ans) est   “La Manœuvre de la Tortue“, signé  du  réalisateur Juan Miguel del Castillo   et où elle joue un rôle essentiel . Un thriller policier aux connotations sociales qui adapte le roman du même nom de Benito del Olmo. La critique avait été  globalement très positive pour évoquer le long métrage sorti au printemps 2022 qui est une réflexion sur la violence sexiste, le racisme, la corruption…  mais aussi  sur le rôle très bénéfique  de l’empathie sur le moral de ceux qui peuvent en bénéficier. F.C  

L’actrice se dit ahurie d’entendre dire qu’il faisait mieux vivre en Espagne il y a quarante ans. Une ode à l’Espagne d’aujourd’hui. 
“Ce qui n’est pas vrai. J’ai toujours mes parents [les acteurs Fernando Guillén et Gemma Cuervo] comme références, qui ont vécu au milieu de la dictature, ont libéré des auteurs interdits, ont ouvert les portes de la démocratie, avaient 14 représentations par semaine et n’avaient pas de jour de congé, ils ont enregistré le Studio 1. puis deux fonctions. Mec, s’il te plaît ! Pensons à tout ce qui a été réalisé et évolué au cours de ces années.
“L’Espagne est un pays où il fait bon vivre et l’un des pays les meilleurs et les plus libres au monde. C’est bien que nous continuions à nous battre, chacun pour ce qu’il croit, mais ne perdons pas de vue. Nous vivons avec la liberté d’expression et d’information, avec le droit à la vie privée, à la santé publique et à l’éducation… Je ne sais pas, je suis très amoureuse de l’Espagne et j’ai toujours le mal du pays à chaque fois que je voyage à l’étranger. Il est également vrai que ce qui me manque le plus, c’est le groupe auquel j’appartiens, notre peuple.

(Propos extraits de l’entretien paru dans les colonnes du quotidien espagnol El Mundo daté du 16 février 2024)

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