Hélène Bourbouloux: « Je dirais aux femmes de cultiver leur liberté.D’être elles-mêmes »
Hélène Bourbouleux, 52 ans depuis le 13 février, est une administratice judicaire française hors-norme. La fondatrice et associée gérante de « FHB Administrateurs Judiciaires Associés » a été désignée comme la meilleure dans le monde en 2024 par la revue britannique Global Restructuring Review…dans un domaine très pointu où les femmes sont loin très loin d’être majoritaires.
Une reconnaissance qui arrive après qu’elle ait reçu le prix trajectoire d’HEC ( 2014) ou le prix de la « Femme d’Influence Economique » (2015) décerné par l’association Génération Femme d’Influence. Les qualificatifs élogieux n’ont jamais manqué dans la profession lorsqu’il s’est agi de lui rendre hommage. Dans les médias, elle est « La Madonne » des faillites (dixit le journal Le Monde en 2013) ou « la femme la plus puissante de France » selon le magazine hebdomadaire Marianne en 2021. On peut citer d’autres titres.
.La native de Tulle, dans le département de la Corrèze est impliquée » dans plus de 2 000 mandats de procédures collectives, de prévention d’insolvabilité, d’administration provisoire et tant de restructurations. À l’image des dossiers Atos, Casino, Orpea, Vallourec, Célio, Pages Jaunes… Elle a sauvé de la faillite tant et tant d’entreprises en difficulté qu’elle a pu aider à renégocieer les dettes auprès des créanciers , à trouver des repreneurs aux reins solides et bien sûr avec en toile de fond le projet de sauver le maximum d’emplois. F.C
Rubrique leur dernier mot
Le choix du métier
« Presque immédiatement, je sais que je vais faire ce métier. Je suis happée par la diversité des situations, leur complexité, et par l’engagement humain qu’elles requièrent. Je ressens un peu les effets de l’adrénaline, comme un médecin : il s’agit de sauver des entreprises, des emplois.pense aussi que je peux contribuer à faire changer les choses au sein d’une profes- sion qui a alors mauvaise presse et compte peu de femmes... »
Son conseil aux femmes
« Je leur dirais d’utiliser leurs faiblesses pour en faire des forces. On a tous une «différence», que l’on perçoit souvent comme un handicap, mais qui est en réa- lité une force, puisque c’est ce qui nous distingue. Quand on est une femme, on peut instaurer un rapport de force plus malin qu’un simple combat dopé à la testostérone. Je le vois bien: être une femme me donne une grande liberté de parole dans mon métier. Je leur dirais aussi de cultiver leur liberté et de suivre leur intuition. Je leur dirais d’être elles- mêmes, surtout. Arrêtons de vouloir être la femme idéale que l’on n’est pas. Soyez vous-mêmes et soyez fières de vous. »
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