Francesca Paci, la récompense d’une reporter engagée
Le 23 juin, la journaliste-reporter de La Stampa, Francesca Paci, 51 ans, a reçu la Carta Stampata du Prix Biagio Agnes réservé au journaliste combatif sur Piazza del Campidoglio à Rome
Cette honorification a été crée il y a quinze par la Fondation Agnes en mémoire de Biagio Agnès feu le directeur général de la Rai qui fut lui-même un professionnel engagé pour un journalisme qui met en avant la vérité.
Les images de la soirée présentée par Mara Venier et Albero Matano en présence de la présidente du Parlement européen Roberta Metsola seront diffusées par Raiuno le 4 juillet prochain en deuxième partie de soirée.
Francesca Paci évoque son métier de reporter au service du quotidine italien La Stampa
La reporter qui a longtemps couvert l’actualité du Moyen Orient s’est distnguée ces derniers mois par son implication forte et décidée pour la révolte des femmes iraniennes initiée à l’automne 2022. Cet engagement avait pris la forme d’une intense campagne à travers les colonnes de son journal qui a permis la collecte de plus de 300 000 signatures pour sauver la vie de Fahimeh Karimi, condamnée pour avoir donné des coups de pied à un paramilitaire lors d’une manifestation après la mort de Mahsa Amini.
Pour rappel, le 16 septembre, la jeune fille de 22 ans avait été interpellée et embastillée par la police des mœurs de son pays le 16 septembre parce qu’une mèche de cheveux s’était échappée de son hijab. Les signatures ont ensuite été remises à l’ambassade de Rome par Paci, le directeur Massimo Giannini et le directeur adjoint Andrea Malaguti en janvier dernier.
Lors de la cérémonie émouvante de remise du Prix, Fracesca Paci a fait brève une déclaration pour évoquer le sens de son action : « Ce prix est destiné aux femmes iraniennes qui écrivent l’histoire sans savoir si elles seront en première ligne pour la raconter. Des voix que j’ai recueillies ces derniers mois. Mais aussi au cours des années où j’ai suivi a région du Moyen-Orient sur le terrain.Ce qui m’a permis d’apprendre à ne jamais oublier que le pouvoir que nous, les journalistes, avons dans le monde libre, encore aujourd’hui. peut être un exercice d’engagement citoyen ».
Pour la presse italienne, ce Prix a réussi, au fil des années, à trouver toute sa place dans la vie de la profession et et tout le respect de ses membres: « L’information est l’un des principaux outils de la démocratie pour une collectivité, a rappelé le Prix Agnès, Simona Agnes, la présidente de la Fondation Biagio Agnes, oursuit fièrement sa longue histoire d’engagement et de passion pour un journalisme crédible accessible à tous. Il suffit d’observer la complexité des faits qui se passent près et loin de nous, sur lesquels il faut stimuler la réflexion. Et nous voulons le faire en récompensant le travail de ceux qui racontent chaque jour la réalité avec un regard libre, profond et attentif…”
Diplômée en Lettres modernes et d’un master de journalisme, la native de Rome a réçu d’autres distinctions depuis qu’elle est entrée dans la profession. En l’occurence, le prix international de journalisme Marco Luchetta, le Premiolino Giovani, le prix Colombe d’oro pour la paix et en 2015 le prix international Maria Grazia Cutuli. En 2008, elle a reçu l’honneur de Commendatore du Quirinal pour son engagement à comprendre “les différentes cultures et traditions ethnico-religieuses”.
@Fayçal CHEHAT
Commentaires