Féminicides:89 000, le chiffre de la honte

L’année 2023 ferme ses portes dans un mois.Et ce sera  l’heure de préparer les chiffres concernant les violences faites aux femmes à travers le monde. Pour le moment, c’est le bilan de l’année 2022 qui vient d’être rendu public.
Ce triste phénomène  est une catastrophe qui n’épargne aucun continent, aucune région et aucun pays.Les chiffres sont tombés et l’hécatombe “attendue” et redoutée est au rendez-vous.
Selon le rapport publié  cette semaine par l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (Onudc) et par l’ ONU Femmes on apprend que près de 89 000 femmes et filles ont été assassinées  en 2022. Le chiffre le plus élevé de ces deux dernières décennies.
Le rapport précise que parmi ces féminicides, 55 % (soit 48 800) ont été commis par des membres de la famille ou des partenaires intimes. Ce chiffre, note le rapport,  “révèle une réalité troublante : la maison, loin d’être un sanctuaire sécurisé, est souvent le lieu où les femmes et les filles sont le plus en danger“.
En 2021 le chiffre des féminicides de “proximité et d’intimité  étaient de 45 300.Avec les ratios suivants:Afrique ; 17 200 (2,5 d’homicides pour 100 000 habitants), Asie : 18 000 (0,8); Amériques : 7500 (1,4); Europe : 2500 (0,5); Océanie : 300 (1,2).

En 2022, ce classement a un peu bougé. En effet, avec 20 000 victimes officiellement recensées, le continent africain a dépassé l’Asie (18 000)  soit 2,8 victimes pour 100 000 habitants. Et tous les rapports officiels rappellent que cette comptabilité morbide est sans doute loin de refléter la réalité “en raison de l’absence de données suffisantes ” et les contraintes d’un environnement marquée par une puissante omerta.

Manisfestation en Iran

Ces chiffres ne tiennent pas compte d’une autre réalité puisque ” près de quatre (4) homicides féminins sur dix (10) manquent d’informations suffisantes sur les motivations liées au sexe. Les femmes et les filles de toutes les régions du monde sont victimes de cette violence sexiste“. À l’échelle des pays, c’est le Mexique qui détient “la palme” en 2022. On y a comptabilisé 3700 meurtres.

Derniers indices qui montrent que la question des féminicides est reconnue  à la fois comme  un fleau et un sujet  mondial, il existe désormais des classements initiés par de grandes associations, des collectifs ou des ONG  qui se battent pour éradiquer la violence faites aux femmes.

Ceux des pays les plus dangereux pour les femmes et ceux  estimés les plus sûr pour elles. Un classement basé sur  les indices essentiels de l’égalité (ou presque)  des droits hommes-femmes :  éducation, accès à la culture, à la santé, à l’emploi, à la  propriété ainsi que le niveau des violences sexuelles…

@Fayçal CHEHAT

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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