Françoise Brié: “Les femmes victimes se manifestent davantage”

Le 25 novembre a été célébrée  la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. Et à cette occasion, Françoise Brié, qui travaille depuis des lustres sur des sujets tels que la défense des droits humains et des droits des femmes est une voix qui compte dont la voix est entendue par l’opinion et les pouvoirs publics.

La directrice générale de la Fédération Nationale Solidarité Femmes (FNSF) a donc  été logiquement  sollicitée par les médias  afin d”évoquer le bilan 2022 concernant l’état des violences conjugales  et expliquer la  stagnation de la situation en France.

Dans un entretien accordé au quotidien Le Monde, Françoise Brié a avancé quelques quelques raisons  objectives qui expliquent cet état de fait. Et en appelle à un renforcement des politiqes publiques. Quatre ans après le lancement du Grenelle des violences conjugales.

Ce spot choc de Solidarité Femmes a été dévoilé en 2017. Toujours d’actualité en 2023.

 

“Il y a de plus en plus de victimes qui se manifestent, c’est quelque chose de positif. Ces dernières années, les violences conjugales sont devenues un sujet politique. Il y a une mobilisation, y compris sur le plan médiatique. Cela a en- traîné une attente envers les pouvoirs publics et la création de nouveaux dispositifs.

“Auparavant, les femmes que nous recevions dans les associations restaient très longtemps dans la honte, le silence. Certes la peur et la culpabilisation par l’agresseur existent toujours, mais les femmes victimes se manifestent davantage et demandent des réponses.

“Il y a quelques années, avec la mise en place des ordonnances deprotection, les chiffres ont diminué. Ils bougent peu depuis. C’est un échec collectif et en même temps un échec des politiques publiques. Je pense tout particulièrement aux femmes qui sont mortes après avoir signalé des faits de violences, et qui n’ont pas obtenu de protection.

“Ça pose des questions sur la réflexion collective à mener sur le repérage, l’évaluation du danger et la mise en sécurité. Nous avons besoin de campagnes de communication régulières du gouvernement pour lutter contre les stéréotypes sexistes qu’on retrouve partout, notamment de manière incontrôlée sur les réseaux so- ciaux, et qui amènent parfois à des violences dans les relations.”

(Extrait d’un entretien paru dans les colonnes du quotidien français Le Monde daté des 25 et 26 novembre 2023)

 

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