Le moins que l’on puisse dire à la lecture des derniers  événements, c’es que Elyanna n’a  vraiment pas  perdu son temps avec son dernier album. Woldeto, qui signifie en arabe « Je suis née« , paru en avril dernier, a traversé l’année 2024 à une vitesse de l’éclair et qu’elle a connu un succès plus que de prestige. Qui a a permis à la chanteuse palestinienne  de remporter  le prix de la meilleure artiste indépendante  arabe  ainsi  que le  Billboard Arabia Music Awards qui lui a été décerné courant décembre à Riyad, la capitale du royaume saoudien.

Et ce après  une tournée triomphale avec pas moins de 30 dates dans les  arênes musicales réputées  de villes  phares habituées à faire  honneur  à toutes les musiques du monde Telles que Barcelone, Paris, Londres, Bruxelles, Berlin, Stockholm, Montréal, Toronto, Washington, Houston... Et l’année qui commence dans quelques jours s’annonce tout aussi foisonnante  puisque l’on sait d’ores et déjà que la native de Nazareth va offrir quatre concerts à Abu Dhabi (Emirats arabes unis) au coeur du mois de janvier.

Il faut rappeler  que la star palestinienne va se produire dans l’Émirat, comme elle l’avait déjà fait en septembre à New York,  avec les les hit-makers Coldplay. Ce qui promet un spectacle riche en couleurs. Il faut dire que l’appétence d’un public jeune et international pour Elyanna tient bien sûr d’abord à  cette présence physique  scénique envoûtante dont elle fait preuve, à sa  voix puissante et enveloppante  inée puis incessament travaillée, mais aussi à une marque musicale en apparence complexe, aux sources  à la fois multiples  et cohérentes.

Elyanna aux multiples inspirations et référénces. Dans al-sham, c’est l’Algérienne Cheikha Rimitti, reine du Rai qu’elle met à l’honneur )

Une particularité  qu’elle a  toujours réussi à expliquer aux journalistes spécialisés lorsqu’ils lui tendaient le micro: :  » J’ai l’impression que beaucoup de mes influences viennent du monde entier, a-t-elle confié à la rentrée dans les colonnes du magazine digital www.nylon.com, L’une de mes plus grandes inspirations pour cet album a été 808s & Heartbreak de Kanye West . J’adore cet album. Il y a quelque chose dans le fait de sauter sur un battement de cœur et avec la mélodie triste, qui m’inspire beaucoup. J’adore M.I.A. C’est une légende arabe qui a brisé les barrières parce qu’elle a introduit le jazz au Moyen-Orient, ce qui était rare. Au niveau des paroles, je suis inspirée par elle. Mon frère et moi écoutons toujours  le DJ français Gesaffelstein. Nous avons été inspirés par beaucoup de sons durs, agressifs, mais doux. Cheikha Rimitti  (ndlr, l’immense chanteus de Rai) c’est une chanteuse algérienne incroyable. Nous l’avons samplée dans l’un des morceaux intitulé Al-Sham « 

Et surtout, ne l’oublions pas, depuis trois ans Elyanna est en train de réussir un grande performance en installant de façon graduelle et certainement durable  les paroles arabes dans l’univers musical occidental. Ains qu »avaient commencé  commencé à le faire avant elle – souvent dans un contexte international difficile et incertain –  quelques rares artiste arabes. Tels que les maîtres du rai algérien, Cheb Khaled ou Cheb Mami dans les années 1990 et 2000.  L’exploit est encore plus incroyable en 2024, lorsqu’on s’appelle Elyanna et que l’on revendique son appartenance indefectible  à la   Palestine. Une nation  au coeur d’une violente tempête haineuse qui menace de la rayer de la surface de la planète.

@Fayçal CHEHAT

Les 9 titres de l’album :  « Woledto », « Ganeni », « Calling U », « Al Sham », « Mama Eh », « Kon Nafsak », « Lel Ya Lel », « Yabn El Eh » et « Sad in Pali ».