Anna Castillo: “J’avais oublié combien le casting est terrible”

Anna Castillo, qui fêtera ses trente ans le 9 octobre prochain, est une actrice espagnole  talentueuse qui n’a pas mis longtemps avant de s’imposer dans le Ghota du cinéma u-ibérique.

C’est  d’abord  dans la série ” Doctor Mateo” au début des années 2010 qu’elle se fait vraiment remarquer avant d’enfiler d’autres belles performances sur le  petit écran.

Au cinéma, elle  reçoit en 2017 le Goya du meilleur espoir du cinéma ibérique pour son rôle dans “L’olivier” du réalisateur Iciar Bollain. La même année, elle fait impression dans “Holy Camp” de Javier Ambrossi et Javier Calvo.

Cet été, elle est l’incandescente “Margot” dans la série espagnole “Un conte parfait ” visible depuis le 28 juillet sur la platforme Netflix. Les cinq épisodes font fureur et sont actuellement les plus vus dans 30 pays et se classent dans le top 10 dans 79 autres.

Toujours cet été,au cinéma, Anna Castillo  est aussi au rendez-vous avec le long métrage “Les tournesols sauvages” signé Jaime Rosales. La belle Anna y  explore les différentes facettes d’une femme contemporaine.

Anna Castillo se réjouit d’être dans une période où elle est toujours aussi demandée par les réalisateurs  mais n’oublie pas ses débuts difficiles où un contrat dépendait beaucoup de la réussite ou de l’échec d’un casting. Interrogée par un journaliste sur comment elle réagirait le jour où la demande viendrait à se raréfier, la trentenaire a répondu sans détour et avec lucidité.  F.C

 

Il serait injuste de dire que je j’ai ressenti vraiment la peur ces derniers temps Je n’ai pas été au chômage assez longtemps pour avoir peur. Mais ce métier est très cyclique et du coup alors que tu es dans la mode, des jeunes arrivent qui veulent en avoir plus. Moi cela me semble logique et cela ne me fait pas cesser d’exister. Récemment, j’ai passé trois castings.

Le premier s’est bien passé, on m’a dit non et je suis restées sans réponse pour le troisième. Ce qui est une autre façon de dire non  Non, non, non, je n’ai pas peur. Mais le casting est terrible. Et en plus parce que ça faisait longtemps que je n’en avais pas fait, j’avais oublié à quel point c’était terrible. C’est chiant parce que tu deviens nerveux et que tu te sens vulnérable, mais ça n’a pas blessé mon ego de ne pas se faire prendre.
 
“À un moment donné, le fait que tout votre travail dépende de l’opinion des autres et de la validation externe est fatigant. Mais  comme j’aime les films, le théâtre et raconter des histoires.  Et peut-être  qu’à un moment donné, il m’arrivra de passer de l’autre côté en réalisant ou en produisant des films. Mais je serai toujours actrice  dans l’âme parce que c’est la seule chose que je sais bien faire dans la vie et j’aime vraiment ça. 

“De toute façon, je ne suis pas une personne qui se culpabilise trop, je prends rarement les choses de façon   trop personnel.Il  faut relativiser. Vous ne pouvez pas croire  que vous serez toujours  brillant.  Oui, j’ai un ego et je  m’estime beaucoup, mais la seule chose que je ne veux pas, c’est me faire du mal ou souffrir. Alors je fais tout ce qu’il faut pour me protéger, de relativiser, d’être pratique, de donner de la valeur à ma vie personnelle : manger, boire, sortir... ”

Propos extraits d’un entretien paru dans les colonnes du quotidien espagnol El-Pais daté du  4 août 2023)

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