Ana Obregón : “Le deuil d’une mère est une route solitaire…”

Le 13 mai 2020, la  célèbre  actrice et animatrice  de télévision,  l’Espagnole Ana Obregón perdait son son fils aîné, Alessandro, agé de 27 ans. Deux ans seulement après avoir perdu ses parents. La perte de l’enfant est la chose la plus affreuse qui pouvait arriver à une maman. Trois ans après, elle essaie bien sûr de faire bonne figure sur le plan professionnel, sans doute pour ne pas sombrer. En 2022, elle a mis en route  la Fundación Aless Lequio contre le cancer.

Ana Obregón le jour du lancement de la Fondation qui porte le prénom de son fils

Mais, ceux qui l’ont approché récemment, notamment l’équipe de la célèbre rubrique “Icon‘ du quotidien ibérique EL PAÍS , l’artiste n’est pas encore sortie ” de la boucle mélancolique du deuil  de la disparation de son fils aîné.

Dans un entretien émouvant, elle raconte – à ceux qui aimeraient la voir retrouver son côté bon vivant, sexy, apprêtée –  comment elle vit le deuil si particulier de la perte d’un enfant et comment elle est devenue une autre Ana.

A noter qu’en mars 2023, la star madrilène est devenue la grand mère adoptive d’Ana Sandra Lequio Obregón, la fille biologique d’Aless Lequio, née à Miami d’une mère porteuse américaine

.Une nouvelle qui a défrayé la chronique en Espagne à tort, selon la principale concernée, car cette naissance répond à la vo lonté de de son fils qui souhaitait avoir une descendance.

” J’étais sexy  il y a 20 ans,  a confié Ana Obregón à la grande reporter et auteure Luz Sánchez-Mellado, maintenant je suis ce que je suis : une mère qui a perdu son fils. Ce qui était ma vie m’apparaît aujourd’hui comme un film. Pour travailler, je m’habille en “Obregón” et j’avance, parce qu’Ana est morte et maintenant c’est une autre.

” Sie refuse le plaisir ?  Ce n’est pas ça. C’est que je ne peux pas. Je ne me sens pas. Je n’ai aucune envie de quoi que ce soit. Quand les larmes sèchent-elles ? Les larmes ne s’arrêtent pas. Les phases de deuil sont un mensonge. De plus, j’ai perdu mon fils, ma mère et mon père en deux ans…

Le deuil est une route solitaire et la seule façon de lutter contre la douleur est de ne pas se battre. La pire chose qu’ils puissent vous dire, c’est : “Sois fort”. Mes larmes pour mon fils n’ont pas séché et je n’en ai pas encore laissé couler  pour mes parents.

“Quelqu’un m’a écrit à travers les réseaux quelque chose qui a touché mon âme : “Il y a deux sortes de gens dans le monde, ceux qui ont enterré un enfant, et ceux qui ne l’ont pas fait.” Je fais partie des premiers et je le serai toujours. La seule chose que je vais accepter, c’est que je ne vais jamais l’accepter...”

Propos extraits de l’entretien paru dans les colonnes du quotidien espagnol El-Pais” du 29 mars 2023)

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