Agnès Jaoui : “Mon féminisme a toujours été ouvert aux hommes”.

Agnès Jaoui est le personnage principal  de  “Le Cours de la vie” le dernier film du réalisateur belge Frédéric Sojcher qui évoque le thème de la transmission.

Une fiction douce amère où l’ancienne compagne à la ville comme au cinéma de feu  Roland Bacri est  Noémie, une scénariste invitée à assurer une masterclass dans une école de cinéma à Toulouse.

Coïncidence savoureuse, elle va y retrouver Vincent (Jonathan Zaccaï), un amour de jeunesse dont elle avait perdu le contact depuis belle lurette. Le tour de force du film consiste, selon le réalisateur, à montrer comment  «un.auteur.e peut scénariser sa vie» et comment «le scénario de sa vie rejoint celui de la vie des personnages qu’elle invente, mais aussi celui des acteurs et actrices et celui de la vie de tout spectateur».

Le film, une adaptation libre du livre d’Alain Layrac «Atelier d’écriture : cinquante conseils pour réussir son scénario sans rater sa vie» est une superbe réussite portée comme souvent par le talent, la gouaille, la générosité d’Agnès Jaoui,l’actrice aux  immenses références en tant qu’actrice, scénariste et réalisatrice.

À l’occasion de la sortie de cet opus  (10 mai 2023) qui décortique les mystères des relations humaines, Jaoui  a répondu aux questions des médias  sur sa vision des relations hommes-femmes à l’ère de @Me Too. F.C 

 

La jeunesse s’est complètement rebellée, je le vois à travers le parcours de ma fille, qui a 20 ans. Je suis ravie de voir que les jeunes filles n’ont pas envie de se laisser faire. Je n’ai pas du tout envie d’opposer les hommes et les femmes, je pense que chacun a du féminin et du masculin en soi…

Je suis dans l’idée qu’il faut réhabiliter le féminin, y compris pour les hommes – ils ont le droit, aussi, de s’occuper des enfants à la maison, et que ce soit bien vu. Je voudrais surtout que ce qui est associé au féminin soit rehaussé, revalorisé...

J’aimerais que les hommes se rendent compte que, s’ils perdent des choses avec les privilèges – moi aussi j’aurais bien aimé rentrer à la maison et mettre les pieds sous la table, et que quelqu’un s’occupe des enfants –, ils en gagnent aussi avec le féminisme : le droit de pleurer, le droit d’être faible. Je trouve ça en tout cas hyper passionnant…”

(Propos extraits de l’entretien accordé par la cinéaste dans les colonnes du magazine digital “troiscouleurs.fr ” du 10 mai 2023) 

https://www.troiscouleurs.fr

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