Avec son feu mari Jean-Pierre Bacri,  Agnès Jaoui formait un formidable couple dans la vie comme sur les scènes de théâtre ou sur les écrans de cinéma dont ils avaient partagé les succès (nombreux ) et les ratages ( vraiment rares).Depuis la  disparition de son pygmalion en le 18 janvier 2021, l’actrice française aux origines tunisiennes n’a pas ralenti la cadence. Sa créativité est toujours aussi pétillante.

Agnès Jaoui  poursuit une activité prolifique dans ses nombreux habits de comédienne, d’actrice de cinéma,  de scénariste, de réalisatrice  comme en témoigne son rôle principal dans  la comédie dramatique  “Sur la branche” de la jeune et prometteuse réalisatrice Marie Garel Weiss où elle est une avocate bien affairée. Une envie exaucée, elle,  qui, dit-elle, révaît dans sa jeunesse de porter la robe des défenseurs des droits

Dans un entretien accordé au magazine Paris Match, elle évoque, entre autres sujets, ce qui a fait la grande réussite du binôme  tous terrains qu’elle formait avec Jean-Pierre Bacri et elle explique son engagementet sa mobilisation sur la question féminine.

” Notre écriture (avec Bacri) perdure et demeure très actuelle parceque nous passions au crible les rapports de pouvoir, dans la famille ou dans les relations sociales. C’est un thème éternel. Je crois surtout qu’on aimait les gens toute en étant féroces, pas dupes. La nature humaine me désespère autant qu’elle me bouleverse. Nous vivons dans une société  où tout est dans l’exclusion de l’autre, sans nuances. Il est tellement facile de ne pas vouloir comprendre l’autre”.

La question de l’engagement féministe ? “Ce sera le sujet de mon prochain film, car il y a encore beaucoup à dire sur le rapport. homme-femme, et les effet du féminisme sur la gent masculine. Et jusqu’à quel point l’acquis se heurte à l’inné. Le statut de la femme est devenu un enjeu majeur, mais les choses changent trop lentement”.

(Propos extraits de l’interview dans les colonnes de l’hebdomadaire  Paris Match daté du 27 juillet ).