Agnès Jaoui : “Faire croire qu’une femme peut vivre sans rides ou sans bidon…”

Le calendrier professionnel de l’actrice  Agnès Jaoui s’annonce riche en ce début d’année 2024 avec  la sortie  de deux long métrages. Elle cccupe le rôle  principal de La Vie de ma mère“, la comédie signée  Julien Carpentier à voir dans toutes salles de France dès le 9 mars. et à l’affiche de “Ma vie, ma gueule  dont  la sortie a été reportée au deuxième trimestre 2024. Après  après le décès de sa réalisatrice   Sophie Fillières le 31 juillet 2023 à l’âge de 58 ans seulement.

A noter que le 24 janvier dernier les spectateurs ont pu déguster sa prestation dans le rôle d’une mère juive dépréssif  dans le  “Le dernier des Juifs” réalisé par Noé Debré.

Avant d’apprècier Agnès Jaoui dans ses  nouvelles performances, l’ancienne compagne de feu  Jean-Pierre Bacri sera  adoubée par ses pair(e)s en recevant  un césar d’honneur lors d’une cérémonie qui lui sera consacrée par l’Académie des Césars le 23 février à Paris.

Ce qui en dit long  sur le respect et l’estime qui a décroché six césars ces trois dernières décennies, a été la   d’affiche dans 55 films et la  réalisatrice de cinq longs métrages dont l’un, “Le Goût des autres“, au succès populaire immense, avait été récompensé du César du meilleur film et celui du meilleur scénario.

Dans un entretien de haut vol, qui lui ressemble temps, elle s’est confiée longuement dans les colonnes de Télérama magazine. Dont nous avons choisi pour illustrer la catégorie “Son dernier mot” sa réponse à la question suivante :” Vous n’hésitez pas à jouer des rôles de mères et de femmes mûres. Par féminisme ?Méditerranéennes Magazine.

  

 

MOTS CHOISIS

Je l’a fait par « normalisme » ! Ce qui n’est pas normal, c’est de faire croire qu’une femme peut vieillir sans rides ou sans bidon, et qu’elle fera toute sa vie du 36. Ce qui est anormal, c’est une Joséphine plus jeune que Napoléon dans le film de Ridley Scott, alors qu’elle avait six ans de plus que lui. Bien sûr, un cinéaste peut être tenté d’embellir le réel. Mais l’embellit-on en le formatant ? Mon ego esthétique n’est pas toujours flatté quand je me vois à l’écran, mais voilà, j’ai l’âge que j’ai. En voyant Laurence Olivier, je ne me suis jamais dit « Ouh là, il a pris un coup de vieux ! ». Je n’ai jamais rêvé, non plus, de le voir à poil. Il y a aussi des femmes qui échappent à ça. Tant mieux si ce- la peut réconforter le public féminin de ne pas toujours avoir à se comparer à des bombasses en plastique.  J’ai cette chance, en ce moment. Les rôles se feraient plus rares, peut-être, si j’essayais de rester une bimbo, ce qu’en plus je n’ai jamais été.”

(Entretien paru dans le colonnes de l’hebdomadaire français spécialisé “Télérama Magazine” paru le 25 janvier 2024).

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