Bella Hadid :le symbolisme de l’imprimé keffieh
Profitant de sa présence au festival de Cannes, l’icône de la mode d’origine palestinienne, Bella Hadid, a défrayé la chronique en portant un robe rouge et blanche clairement inspirée du keffieh.Ce qui a semblé interloquer certains.
C’était à l’évidence un geste à la forte symbolique pour l’artiste qui porte au coeur le combat de son pays pour l’indépendance et la reconquête de ses droits sur son territoire qui lui sont refusées depuis sept décennies.
En effet, le 23 mai Bella avait été photographiée et filmée sur la promenade cannoise une glace à la fraise à la main élégament habillée d’une robe vintage rouge et blanc avec le motif à carreaux et la frange du foulard keffieh. L’image a fait le tour du monde.
Pour rappel, la robe a été conçue par les designers américains Michael Sears et Hushi Mortezaie en 2001.
La native de a pris le soin d’expliquer – au plus de 62 millions de followers sur Instagram – à la fois son action et toute la symbolique qui entoure le keffieh. Elle a commencé par rappeler que « c’est une belle façon de représenter l’histoire, le travail de l’amour, la résilience et, plus important encore, l’art de la broderie palestinienne historique ».
Avant de prendre le temps de détailler la signification des motifs de ce tissu devenu emblématique sur le cinq continents : » Les feuilles d’olivier , a-t-elle écrit aux followers de son compte Instagram, représentent « la force, la résilience et la persévérance . La plus grande partie du keffieh est le motif en résille qui ressemble à la relation entre le pêcheur palestinien et la mer. Cela symbolise aussi l’abondance et la grâce. Pour beaucoup d’entre nous, la mer signifie aussi la liberté, en particulier pour les Palestiniens vivant en Cisjordanie (qui) n’ont pas accès à la mer en raison de restrictions de mouvements.. Alors que Les lignes en gras « représentent les routes commerciales traversant la Palestine, qui ont joué un rôle essentiel dans la construction de l’histoire et de la culture riche et diversifiée de nos communautés ».
Cette attention, anodine en apparence a pourtant frappé les esprits et secoué le grand rendez-vous traditionnel du cinéma mondial, globalement trop sage cette année. Et certains participants, à l’image du réalisateur iranien Hyshidar Mortezaié, ont salué l’audace de l’égérie de la maison Chotard : » “En ces temps de génocide et d’oppression, Bella n’a pas peur de montrer ses racines. ersonne ne devrait en avoir peur”.
À noter que Bella Hadid n’a pa été la seule actrice à montrer son engagement dans le combat menée par la Palestine lors de cette 77e édition du festival de Cannes. Le soutien a ce pays a également été apport par la Franco-algérienne Leïla Bekhti et l’Australienne Cate Blanchett.
@Laila El-Bachir
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