Zita Hanrot : “Ces choses qui peuvent me rendre en colère”

L’actrice Zita Hanrot est à l’affiche d’ “Annie colère” le dernier long métrage de Blandine Lenoir dont la sortie internationale a eu lieu le 30 novembre dernier. Un film qui  revient sur l’histoire  de la vie des militantes du MLAC, le Mouvement pour la Liberté de l’Avortement et de la Contraception.

Ces femmes  pratiquaient des avortements illégaux au début des années 70 alors que la bataille  pour le droit à l’interruption volontaire de grossesse (IGV)  faisait rage. Jusqu’à aboutir à la loi Veil  qui l’a légalisé en 1975.

 Un film comme une piqure de rappel

“Annie colère” est un film qui sonne comme une piqure de rappel  à un moment où l’histoire baigaie et pousse certains pouvoirs à travers le monde à revenir  sur ce droit. Là où il a été gagné de haute lutte. À l’image de ce que si trame  depuis quelques mois aux Etats-Unis.

 

La trentenaire Zita Hanrot est remarquable dans la peau de “Hélène”,une infirmière militante engagée. Mais aussi ue femme libre”du regard des hommes”. Dans un entretien accordé au magazine digital “numéro.com“, elle évoque , entre autres sujets, toutes les injustices  qui peuvent la transfomer en une femme en colère. Faycal CHEHAT

L’injustice car donc je suis un peu “la veuve et l’orphelin” (rires). Beaucoup de choses peuvent me mettre profondément en colère mais je dirais que je suis peut-être plus sensible au sort des femmes. Parce que c’est souvent plus dur pour les femmes. À misère égale, c’est souvent plus violent pour les femmes. Il y a une vulnérabilité supplémentaire, notamment pour les SDF, car une femme SDF a encore plus de risque de se faire attaquée dans sa chair, par exemple.

 

“Je pique aussi de grosses colères quant aux inégalités hommes-femmes, sur la façon dont les hommes peuvent s’exprimer sur des sujets comme si leur parole valait plus que celle des autres et qui se permettent de dire des horreurs. Au-delà de ces questions, qu’on laisse des hommes et des hommes se noyer en mer essayant de fuir leur pays parce qu’on a spolié leurs terres me rend folle de rage.

” Plus globalement, si on n’est pas en colère dans cette société, c’est qu’on est en train de s’éteindre. Je vois la colère comme un feu sacré qui permet d’avancer. C’est toujours mieux que la tristesse car on est dans l’action. A condition que la colère ne soit dédiée à écraser les gens, elle peut être transcendée pour faire quelque chose de bien”.   

(Extrait d’une interview publiée par le remarquable magazine digital  numéro.com consacré aux arts et lettres  du 30 novembre 2022 )

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