Zeynep Usal-Kanzler :” En Turquie, la répartition du pouvoir entre hommes et femmes reste très inégale”

Après des avancées importantes de la situation des femmes  en Turquie qui laissaient beaucoup d’espérance, il y eut un net ralentissement pour ne pas dire un vrai blocage après  le  20 mars 2021 lorsque le parti du président  Recep Tayyip Erdogan, revenu au pouvoir,  a annoncé par décret président le retrait du pays de la Convention d’Istanbul.

Cette  Convention  est un traité international novateur – que la Turquie avait porté et signé en 2011 – spécialement conçu pour lutter contre la violence à l’encontre des femmes et des filles,l’une des formes les plus graves de violation des droits de l’homme fondée sur le sexe  Comme elle  exige des États parties “qu’ils respectent, protègent et mettent en œuvre les droits fondamentaux des femmes et des filles, y compris des réfugiées et des migrantes…”

Zeynep Usal-Kanzler, sépcialiste de droit de l’université Koc, avocate spécialiste du respect des droits humains, de la démocratie et de l’Etat de droit, resecptée et reconnue évoque dans les extraits suivants la persistance de l’inégalité des droits  à tous les niveaux entre les femmes ste les hommes de son pays.

La répartition du pouvoir, des responsabilités et de l’accès aux ressources économiques, sociales et culturelles entre les femmes et les hommes reste très inégale en raison de la persistance des rôles traditionnels qui prévalent entre les hommes et les femmes. La mise en œuvre de la parité et de quotas d’hommes et de femmes, ainsi que celle de politiques favorisant l’équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée dans les services publics et privés pourraient contribuer à cette égalité, notamment dans le domaine de la politique..;

“Au niveau politique, cela nécessite également de faciliter la participation des femmes aux élections au niveau européen, national, régional et local, ainsi que de renforcer les capacités des candidates, des élues et des électrices – y compris les femmes issues de groupes marginalisés et les jeunes femmes – et à lutter contre le sexisme et le harcèlement dans les partis politiques et des institutions.

 

“La participation des femmes à la vie politique turque est chroniquement faible. Cela est lié à de nombreux facteurs, qu’ils soient politiques , sociaux,  économiques ou culturels, notamment les stéréotypes sur le rôle des femmes et des hommes, qui, dans certains contextes, entravent la participation politique active des femmes en raison du patriarcat et de la soumission des structures familiales.

“L’accès aux médias et au financement est également crucial pour les femmes qui sont actives en politique. Cependant, les femmes sont moins représentées dans les médias que les hommes et elles ont peu de place dans les journaux télévisés et les émissions d’information politique. Elles y sont souvent mentionnées pour leur tenue vestimentaire ou leur vie privée plutôt que pour leur activité et leurs réalisations politiques, et sous les angles traditionnels de l’éducation et des affaires sociales…”

(Propos exxtraits d’un entretien paru dans les colonnes du magazine digital  lesclesdumoyenorient.com )

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