La Frnaçaise Véra Nikolski est une enseignante universitaire, chercheuse, spécialiste en science politique. Connue pour ses analyses pointues et parfois iconoclastes, elle  rappelle dans son dernier ouvrage “Féminicène“* qu’il nest pas raisonnable de croire que l’émancipation des femmes “serait due aux luttes féministes” et que les droits étaient «arrachés» aux hommes au terme d’un affrontement.

Pour la normalienne, et ce jusqu’au début du XXe sicèle  “les revendications d’égalité restent très minoritaires, apanage de quelques – courageuses – figures isolées, et se réduisent à «une agitation symbolique». Dans les faits les femmes  ont bénéficié  des avancées initiées depuis la révolution indistruielle et des inombrables progrès techniques des deux derniers siècles. Mais elle prévient:  les multiples crises actuelles, dont celle du climat n’est pas la moindre, pourraient remettre  freiner ces progrès voire les remettre en cause. Une risque dont les femmes pourraient être les premières victimes.  F.C

“ Le féminisme contemporain survarolise les idées et néglige la matière. Les arguments biologiques ayant longtemps servi à justifier l’infériorité des femmes , les féministes ont eu raison de de rebeller contte  cette instrumentalisation; mais, depuis, elles assimilent toute mention de la différence entre les sexes à un argument normatif. Pourtant, Simone de Beauvoir elle-même ne niait pas l’importance du matériel  dans l’existence des femmes. “On ne naît pas femme, on le devient”, soit. Mais elle expliquait par ailleurs comment le corps des femmes a été un facteur de leur infériorisation.”

“Les féministes se concentrent sur la réclamation de nouveaux droits et le combat pour le changement des mentalité. Mais ces droits et ces mentalités n’existent  que tant que conditions matérielles les rendant possibles restent réunies. Pour schématiser, cela nous fera une belle jambe, dans un monde en effondrement, d’avoir le droit à la pilule : si celle-ci n’est plus  conduite à l’échemme industrielle  ni distribuée massivement sur l’ensemble du territoire, ce droit deviendra vid de sens.  Une partie des combats féministes sont totalement tributaires de nos conditions contemporaines, dont en a tendance  à oublier le caractèrre exceptionnel au regard du reste  de l’histoire. En ce sens – très positif – , ils constituent un luxe. Et plus on an du coeur  de préserver l’égalité entre les sexes, plus on doit chercher à limiter  l’impact des crises à venir sur l’infrastructure matérielle qui rend le leuxe possible.”

‘Propos extraits d’un entretien paru dans les colonnes de l’hebdomadaire français L’Express  daté du 16 juin 2023).

• “Féminicène” est paru  aux éditions Fayard en 2023
•  “National-bolchévisme et néo-eirasisme dans la Russie post-soviétique : la carrière d’une idéologie. Son promier essai est paru en 2013 aux éditions Mare &Martin.