Susan Sarandon (inquiète) “Devenu un modèle pour la classe moyenne, Trump peut revenir”

 Susan Sarandon est  à Barcelone jusqu’au 27 avril, invitée VIP de la 7e édition du BCN Film Fest pour présenter “Blue Beetle ” d’Angel Manuel Soto.

Son parcours d’actrice à commencé en 1970 avec “Joe , c’est aussi l’Amérique”  de  John G. Avildsen et se poursuit encore avec une moyenne de 2 à 3 films par an ( 100 films au total). La native de New York a tourné pour les plus grands réalisateurs américains, entre autres Sydney Lumet, Ridley Scott, Tim Robbins, Paul Schrader, Robert Altman, Oliver Stone etc. Et a cotoyé bien des monstres sacrés de la scène à l’image de Shirley Mac laine, Jack Nicholson, Kevin Costner, Catherine Deneuve? Richard Gere ou  Marlon Brando...

Son film le plus marquant  est sans doute “Telma et Louise“, un road move extraordinaire  de deux femmes éprises de liberté qui décident de mettre un hola en recourant à la violence au machisme violent des hommes dans une Amérique puritaine et excessive.

Un film puissant réalisé par Ridley Scott en 1991 qui  avait connu un succès phénomenal  et séduit encore plus aujourd’hui à l’heure de #Me Too. Pourtant au sujet de ce film devenu culte, Susan Sarandon dit qu’à l’époque, elle et sa partenaire, Geena Davis, n’avaient jamais eu l’impression de faire un film féministe. Idem pour le réalisateur.

Chose importante quand on parle de la volcanique new-yorkaise, il ne faut surtout pas  la cantonner dans le rôle d’actrice talentueuse. Susan  Sarandon est aussi une productrice qui compte. Une femme engagée sur de nombreux fronts de la vie politique et sociale en Amérique  et dans le monde.

Interrogée à Barcelone au sujet des spasmes qui secouent son pays ces derniers années, elle n’hésite pas à prédire, arguments à l’appui, le risque important d’un retour de Donald Trump aux affaires lors de la prochaine élection.           Fayçal CHEHAT

Il y a une très forte probabilité que Donald Trump soit élu président des États-Unis puisque “les démocrates ne sont pas très intelligents et, entre-temps, Trump est devenu un modèle, principalement pour la classse ouvrière et moyenne.

Quand un train a déraillé en Palestine (Ohio) et pollué partout, Trump était là pour distribuer de l’argent et de l’eau. Biden n’est pas parti. Ils sont en train de perdre la classe ouvrière.

Les démocrates ont perdu la classe ouvrière  pendant des années et ils ne s’occupent pas des problèmes économiques du pays, ils se concentrent sur les questions culturelles et ainsi ils n’amèneront pas les gens aux urnes .Trump a de très bonnes chances d’être réélu, aussi fou que cela puisse paraître.

“La classe moyenne ouvrière a quitté le Parti démocrate au cours des dix dernières années. En gros, Clinton l’a fait, puis Obama a renfloué Wall Street, puis il n’a rien fait pour le peuple. C’était une chose énorme, énorme. Et Il y en a qui ne le font pas pour une bonne raison. Les gens ne font pas confiance au gouvernement. Les gens ne font pas confiance aux nouvelles, ce qu’ils ne devraient pas. Et ils peuvent voir tous ces milliards de dollars aller à l’Ukraine. et entre-temps, le crédit d’impôt pour enfants a expiré et personne ne fait rien. En attendant, il n’y a pas de soins médicaux. Vous savez, ce n’est pas bon. Les gens sont en colère. Alors nous verrons »

(‘Entretien publié dans les colonnes du quotidien espagnol El-Mundo du 24 avril 2023)

Lien : https://www.elmundo.es/cultura/2023/04/24/6446a1dbfc6c83785d8b45d2.html/

 

 

 

Commentaires

Soyez le premier à commenter cet article ...

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Revenir au TOP