Samar Haddad (Syrie) : “J’édite en fonction de critères littéraires”
En Syrie, la situation de l’édition n’est pas au top actuellement. Pour plusieurs raisons : la sortie difficile d’une longue guerre civile et d’une insécurité politique et sociale. Tout cela aggravé par une crise économique et une pandémie qui n’a pas fini de causer de gros dégâts. Mais certaines maisons d’édition s’accrochent dont quelques unes seulement dirigées par des femmes. C’est le cas de Samar Haddad, , directice de “Atlas Publishing“, “la seule maison active à Damas”, qui évoque ici ses choix éditoriaux.
” Bien sûr, il y a beaucoup d’autrices syriennes, mais la plupart d’entre elles sont à l’extérieur de la Syrie et traitent avec des maisons d’édition étrangères. Pour moi, je juge une œuvre selon des critères littéraires, quel que soit le sexe de l’auteur.Nous avons récemment publié deux ouvrages de deux autrices syriennes, l’une résidant à Damas et l’autre résidant à Beyrouth. Je ne cherche pas des ouvrages féministes à publier, et en même temps, je ne confisque pas la voix féministe, qu’elle soit écrite ou traduite. Je n’ai pas la moindre distinction à cet égard. Certains collègues en Syrie sont intéressés à publier des « voix féministes », car cela se vend plus ! (Extrait d’un entretien paru dans les colonnes du site “Les univers du livre Actualité” )
@Méditerranéennes.com
Commentaires