Raphaëlle Branche : « Les crimes de guerre n’étaient pas des exceptions »

«  Ce qui est sûr c’est que dans les bribes de récits que certains font à leur famille comme dans leurs journaux intimes, on peut voir des crimes de guerre, des civils tués, des prisonniers assassinés, des femmes violées. Ils sont là. C’est une réalité qui a concerné suffisamment de soldats pour qu’on ne puisse plus dire qu’il s’agissait d’exceptions ou de dérapages.  Il y a pourtant, cette dernière décennie, une tendance à réduire la question du traumatisme à cela. C’est frappant, c’est l’angoisse de beaucoup d’enfants : qu’a fait mon père en Algérie ? Mais il n’a peut-être rien fait du tout et peut-être simplement eu très peur ! La peur de la mort et de la mutilation peut suffire à abîmer quelqu’un pour longtemps… » (Entretien paru dans Libération)

Raphaëlle Branche

Historienne Autrice de  « Papa, qu’as-tu fait en Algérie ? Enquête sur un silence familial » aux éditions la Découverte, 2020

@Méditerranéennes

 

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