L‘Institut du Monde arabe,de Paris IMA, va rendre un hommage appuyé à l’une des plus grandes artistes algériennes d’avant et après l’indépendance du pays. L’exposition Intitulée «Baya. Femmes en leur Jardin .Œuvres et archives, 1944-1998» est prévue du l8 novembre 2022 au 26 mars 2023 et entre dans le cadre de «2022. Regards sur l’Algérie à l’IMA » qui célèbre le 60ème anniversaire de l’indépendance de l’Algérie. L’évènement artistique est le résultat de la collaboration entre l’IMA et le Fonds Claude et France Lemand et les Archives nationales d’Outre-Mer d’Aix-en-Provence où il s’agira comme le préconisent les organisateurs » d’une invitation à (re)découvrir le bestiaire énigmatique de ses céramiques, et surtout ses peintures joyeuses et colorées montrant une nature luxuriante, comme une ode à la vie» L’Algérienne était une précoce. Puisque elle a eu droit a la première grande exposition de ses oeuvres en 1947 alors qu’elle venait de boucler ses 16 ans. Grâce à la perspicacité du galeriste Aimé Maeght.Anissa Bouayed spécialiste de l’histoire culturelle à travers les arts et la politique insiste sur cette précocité «Baya n’a pas souffert, comme d’autres femmes artistes, d’un manque de visibilité: elle avait 16 ans lors de la première grande exposition de ses oeuvres, organisée à Paris en 1947 par le galeriste Aimé Maeght. Son travail, qualifié à tort ‘’d’art naïf ‘’ou ‘’d’art brut », a exercé une influence majeure, particulièrement en Algérie où elle fut beaucoup imitée par les générations formées après l’indépendance, pour sa singularité, son raffinement et sa dimension spirituelle.». Son talent est salué sans tarder par André Breton, Matisse et quelques autres sommités de l’art et de la cutlure. Plus encore, elle passe quelques étés à travailler la ciramique auprès de Picasso dans le sud de la France. À noter que Baya est le pseudo d’artiste que s’était choisi celle dont le patronyme est Fatma Haddad et le nom de femme mariée – au musicien El Hadj Mahfoud Mahieddine – est Fatma Mahieddine. Nous reviendrons longuement sur cette pionnière algérienne nativde Bordj El-Kiffan (ex-Fort-de-l’Eau) des formes et des couleurs lorsque l’exposition ouvrira ses portes à l’automne. Baya est décédée en 1998 alors qu’elle venait d »entrer dans sa 67ème année. @Méditerranéennes
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