Musée Sursock de Beyrouth: Karina El-Hélou aux manettes

Fermé depuis l’été 2020 après avoir été sérieusement endommagé par l’explosion accidentelle du port de Beyrouth  Sursock, le  magnifique musée de Beyrouth, crée en 1961 et situé dans le quartier historique d’ Achrafieh, va bientôt réouvrir ses portes  et  participer comme avant à l’animation de la vie culturelle dans la capitale libanaise.

Autre signe d’un retour à la normale, sa nouvelle directrice a été nommée au début du mois d’octobre. Il s’agit de Karina -El-Hélou qui succède à Zeina Arida dont le départ avait été acté  juste après la catastrophe. Qui est la nouvelle boss du lieu ?  Karina avait quitte le Liban très jeune pour suivre des études en France. Après avoir fréquenté l’école d’Art Penninghen, elle a passé avec succès une maîtrise en histoire de l’art  à la Sorbonne. Puis un master en art business au Sotheby’s Institute of Art à Londres.

Sursock : Musée d’art moderne et contemporain de Beyrouth

Dans la foulée, elle s’est forgée, essentiellement  en Europe, mais aussi dans son pays de naissance,  une expérience diversifiée et forte, dans les domaines  de l’art contemorain et du patrimoine. Jusqu’à devenir une commissaire et une curatrice reconnue et appréciée.

Elle a géré entre autres  la collection d’art contemporain d’Alain-Dominique Perrin, le président de la Fondation Cartier  jusqu’à  l’organisation de l’exposition « The Silent Echo » au Musée de Baalbeck voire  l’événement d’art contemporain international  « Cycles of Collapsing Progress » à la  Foire Rachid Karamé (Tripoli)

Au printemps 2022, elle est sollicitée  par le comité exécutif du Musée Sursock et son président le Docteur Tarek Mitri pour  en prendre la tête et le relancer après qu’il eut subi de gros travaux. La reprise des activités culturelles doit avoir lieu au plus tard au printemps 2023.

Dans un entretien accordé au quotidien beyrouthin L’Orient- Le Jour,  Karina El-Hélou à décliné ses priorités pour entamer une relance qui puisse être durable et féconde: “Je vais bien sûr consacrer tous mes efforts à rechercher de nouveaux partenariats et à renforcer les relations avec les musées et les institutions culturelles. À commencer par ceux du pourtour de la Méditerranée, des pays proches au riche patrimoine comme la Grèce, la Turquie, l’Irak et la Syrie… Après, nous pourrons toujours effectivement réfléchir à d’éventuels collaborations et échanges avec des institutions plus lointaines, en lien avec notre culture, notre identité, comme celle de la fondation d’art de Soumaya Slim-Hélou qui possède une belle collection de dessins de Gebran Khalil Gebran, par exemple”.

Élégante et reconnaissante, Karina El-Hélou a tenu a rendre un hommage sincère à ceux  et celles qui l’ont précédée dans la gestion de ce lieu emblématique de la  culture libanaise. En particulier à  la dernière directrice Zeina Arida  et à son adjointe, Elsa Hokayem, qui avaient déployés d’immenses efforts pour trouver les financements nécessaires à  la restauration du lieu.

@Méditerranéennes

 

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