Meg : Le Vésuve est “son empreinte”

En Italie, elle est l’incontestable reine de la musique électronique. Meg, de son vrai  nom Maria Di Donna, vient de commettre un album intitulé “Vesuvia” qui n’est rien d’autre qu’un hommage appuyé au vieux et fantastique volcan de la belle vieille terre d’Italie.  Concernant ce sixième album depuis 2004, la  native de Naples dit comment l’idée lui est venue d’évoquer ce mythe transalpin : “Vesuvia est née de la menace constante que tout ce qui vous tient à cœur puisse disparaître...”

Dans les colonnes du quotidien “La Repubblica”,  Meg  raconte  aussi le lien charnel qui la relie depuis toujours au Vesuve : “Je rêve de lui la nuit de façon récurrente : depuis que je suis enfant je suis obsédé par lui, il est une présence imposante dans ma conscience et une partie indissoluble de moi. Chaque motte, chaque balai, chaque chemin, c’est comme si c’était ma cellule, mes cheveux, ma ride. C’est ma mère et mon père. Depuis que j’ai ouvert les yeux, il a été mon empreinte ». Généreuse et collective à souhait, Meg a fait appel  aux  collobarations  d’Elisa et Emma (Aquila), du groupe napolitain  “Thru Collected ” (Arco et freccia), de Nziria (Napolide)  et de la voisine française Katia Labèque  (Elle m’appelle).

Auteure, compositrice et interprète, Meg avait fait dans sa jeunesse  le choix d’aller voir si l’herbe était plus verte ailleurs. D’abord en profitant d’une expérience Erasmus à  Londres puis en s’installant à New York. Les voyages l’ont ouverte encore plus sur la réalité du monde.

Des années plus tard, cette  passionnée de musique classique, nourrie de littérature et de poésie universelles, faisait le point sur sa révolution personnelle  : « Séjourner à Rome, Milan, Turin, Barcelone, Londres, Stockholm m’a beaucoup appris, avait-elle confié en octobre 2017 dans les colonnes de Napoli, le supplément régional de la Repubblica.

Avant de préciser : ‘ A New York j’ai déjà écrit l’album “Imperferzione” et je suis en train de finir le suivant. J’ai de l’ADN nomade dans le sang : grâce à mes parents, grands voyageurs. Papa était marin, capitaine de pont sur des navires. Maman, enseignante, elle a des origines de brave guerrier, ou du moins elle les a eues dans mes fantasmes d’enfance. J’ai réalisé que j’avais plus de dialogue avec les Latinos et les Afro-Américains. Aujourd’hui je cherche des choses plus grandes que moi pour grandir et élargir mon regard ».  Cinq ans après cette déclaration, et alors qu’elle fête ses 49 ans, celle qui a fait partie du groupe 99 Posse  avant de se lancer en solo  n’a pas fini d’avancer, d’élargir l’arc en ciel de ses connaissances et de ses ambitions. Dont la plus importante, à ses yeux,  n’est autre que la sauvegarde  des humains et de la planète terre qui les accueille.

@Chehat Fayçal

 

 

 

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