Lyna Khoudri “Le cinéma est un reflet de la société et une manière de cicatriser”

Lyna Khoudri est à l’affiche depuis le 15 mars avec “Houria” dans le long métrage  réalisé par l’Algérienne Mounia  Meddour où elle joue le rôle d’une femme victime d’une violente agression qui cherche à se reconstruire.

L’actrice montante du cinéma français a déjà collaboré avec la réalisatrice  dans la comédie  “Papicha“. Le film, une  ode à la liberté des femmes en Algérie dans les années 90, avait connu un succès phénoménal dans les salles en 2018 et avait  remporté  le César du meilleur film.

Dans “Houria” la native d’Alger , fille d’un père journaliste et d’une mère violoniste, campe le rôle  d’une ballerine  surdouée devenue muette après un accident  et qui use de la langue des signes pour communiquer avec son entourage.

À trente ans, l’égerie de Channel  et grande passionnée de mode, est devenue l’une des actrices les plus bankables du cinéma français. Dans un entretien accordé au magazine digital numero.com.

Lyna Khoudri  dit tout l’amour qu’elle a pour  le cinéma. Et ce dernier le lui rend bien..Mais à  la question, le cinéma peut-il avoir les mêmes vertus cathartiques ? Elle répond:

Pas en tant qu’actrice, parce qu’au contraire, j’ai l’impression que je m’encombre à chaque rôle. Par contre, regarder des films me fait beaucoup de bien. Je me suis beaucoup construite aussi avec les films. Ils m’ont aidée à comprendre plein de choses aussi et à ouvrir des fenêtres sur des mondes différents, comme l’Asie ou l’Afrique. J’ai appris à découvrir des sociétés et des pays à travers le cinéma, à traiter des problèmes qui me concernaient en tant qu’ado et en tant qu’adulte…

 

” Le cinéma est pour moi un vrai reflet de la société et une manière aussi de cicatriser.Quand je sortais du tournage de Novembre, en parlant avec les médias et les spectateurs, j’ai eu l’impression qu’il s’agissait en quelque sorte d’une thérapie de groupe. Le fait qu’il ait deux millions d’entrées prouve que quelque chose s’est passé. Les gens en avaient besoin. On a besoin d’aller au cinéma pour panser nos plaies et pour réfléchir. C’est pour ça que j’ai voulu faire du cinéma, parce que ça me faisait du bien de voir des long-métrages.”

(Entretien paru dans les colonnes du magazine numero.com daté du 15 mars 2023)

 

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